Cendrars et Sonia Delaunay (1013) sur le "Transsibérien" |
Foin des clichés, le meilleur repaire en Belgique n'est-il pas dans un fût de bière ? Étape gastronomique à Chimay après avoir beaucoup touché l'autoradio pour essayer de capter "La première" de la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF). Pour vous mettre dans le ton, commencez donc par savourer un extrait de la Radioscopie de Robert Wangermee,
directeur en 1975 de la radio publique belge.
Ce que j'ai écouté en Belgique entre 14h et 16h m'a laissé assez dubitatif. "Pop up" de la musique plaquée sans aucune fluidité avec un thème "à côté" (hier la douceur). Pas d'histoire, pas de sensibilité à faire un tout cohérent. Pareil pour la suivante, "Destination ailleurs". Aucun souci d'harmonie musicale avec le sujet. Si l'on ajoute les "écrans" de pub (!!! ???), on cherche l'âme, l'originalité, le feeling au-delà de la simple conversation de deux personnes entre elles qui ne transcende rien, pour ne relever rien d'autre que des anecdotes ou des détails insignifiants.
J'avais quitté la "Belgique locale" assez dépité et c'est vers les podcasts de "Par oui dire" (1) que je me suis tourné. Le transsibérien, documentaire de la Radio Télévision Suisse (RTS). Et Loire de Sophie Berger dont j'avais évoqué la première diffusion sur la RTBF en octobre 2013, qui fait du bien à ouïr un soir d'été. Touchant de grâce et de fluidité au fil du rêve.
La Belgique mène donc naturellement à la Mongolie et, retour vers le fleuve qui court sauvage vers l'Atlantique. Mais j'écoute tout ça de France. Me manquent autour l'accent, la géographie, les odeurs d'un pays comme celles que j'ai senties à Chimay. La "radio en boîte" ne perd-t-elle pas un peu de son âme, de sa temporalité, de son essence, de son "local" ? On gardera cette idée de débat pour les longues soirées d'hiver sans se faire aucune illusion sur l'imparable de l'affaire…
(1) L'émission documentaire de Pascale Tison.
Demain "Ah demain, si vous le voulez bien…"
“La radio en boite“ ? Tout dépend de ce qu’on met dedans, de la conserve mondialisée (world-son comme on dit world-music) ou du vivant façon “là-bas-si-il-y-est“ ?
RépondreSupprimer"Loire" de Sophie Berger, je veux oui ! Elle y était !! Je sais qu’en ce moment elle capte grave entre Amsterdam et les tropiques (attention les oreilles !).
A propos de votre doux commentaire d’hier, chère Dilettante, “digne“ je ne sais, mais je ne me sens pas un disciple de Paranthoën, je ne partage (et donc n’adopte) pas certains de ses choix sur le son. Admirateur, ça oui.
Puisque je suis dans le commentaire des commentaires, je ne me sens, mon cher Fanch, pas non plus documentariste (et encore moins digne !). Ce mot est laid, poussiéreux et réducteur.
Continue ton périple enchanteur (au fait qu’as-tu fait de notre Pizon-Bros ?).
JGC
Bonjour, si vous lisiez ma modeste prose ;-) sachez que le Bizon-Pros est resté dans les Alpes dans un café digne de le recevoir. Il trône maintenant et se prépare pour la RNT… Adecias comme disait Jean-Pierre Chabrol sur France Inter au début des années 80 vers 12h40…
SupprimerBonjour à tous les deux
SupprimerJ'avais aussi beaucoup aimé Loire (Eldoradio est vraiment une émission de qualité).
Jean-Guy, si vous n'êtes pas techniquement un disciple de Paranthoën, vous avez comme lui une éthique et le goût du travail bien fait, vous êtes à la fois un artisan et un artiste du son.
Il y en avait plus autrefois à la radio ; là, je ne sais pas si je vieillis mal, si je suis nostalgique... oui et non, la radio a aussi beaucoup changé ces dix / vingt dernières années et je ne m'y retrouve pas toujours.
Quant à toi Fanch, continue ton beau travail de passeur sur ce blog.
Bon week-end à tous les deux