Je crois, qu'en ces temps de misère morale, je serai capable d'écouter à la chaîne les publicités qu'inventait, dans les années 30, Robert Desnos pour Radio-Luxembourg ou le Poste parisien. Et puisqu'hier quelqu'un me rappelait qu'à l'Équinoxe il fallait formaliser ses intentions, la première serait pour remettre de la poésie dans nos quotidiens submergés… de tout sauf, sauf de ce qui pourrait permettre de vivre plus simplement, plus sobrement, plus poétiquement.
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Ces années-là, le poète Desnos virevoltait pour inventer slogans, comptines et autres ritournelles incitant tout-à-chacun à faire les bons choix pour de… bons produits. Desnos était léger et, avant que la guerre ne se déclare, il vivait l'euphorie du Front populaire. Et une forme de bonheur qui veut s'empresser d'exister avant que ne se referme l'étau d'un conflit dévastateur.
"Je pense à toi Desnos (qui partis de Compiègne)…" chantait Ferrat sur un poème d'Aragon (1). Alors que viennent d'être édités de nombreux poèmes inédits (2) je trouve qu'un fragment ce poème d'un soir de février 1936, pourrait coller à l'air du temps, de l'assommoir que nous impose le gouvernement.
« Nous briserons la serrure et la clé
Et encore la porte
Et tout sera simple et facile
Et si nous ne réalisons pas ces projets
D'autres hommes dans les années futures les réaliseront »,
Et sans doute de chanter avec Frasiak, L'espoir .
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