M. Florian Delorme, directeur des programmes de France Culture, a été nommé par Sibyle Veil, Pédégère de Radio France pour assurer l'intérim de la direction de la chaîne suite à la démission surprise de Sandrine Treiner… "Tant l'intérim va à l'eau qu'à la fin il se casse" (Lao Tseu). On se rappellera l'intérim de Treiner en juillet 2015, choisie, par défaut fin août 2015 par M. Gallet, Pdg de Radio France. M. Delorme a fait savoir qu'il n'irait pas. La direction (Pédégère et DRH) a indiqué le mois passé qu'un choix pourrait être annoncé mi-mars. On y est et, telle sœur Anne, on ne voit rien venir ! Au vu de la charge (lourde et explosive) révélée par le cabinet d'audit Alcens, on imagine que la nouvelle directrice ou directeur ne sera pas choisi-e au hasard du "fait du Prince" ou d'une quelconque promotion interne. À moins que l'alignement des planètes, les trompettes de Jericho ou le chant des sirènes (de pompier) ne sortent du chapeau (mou) un vaillant-e petit soldat-e qui exécutera la fiche de poste avec un zèle qui, à lui seul a déjà plombé et fait des ravages à France Culture. Quand nombre de responsables de programmes ou d'"unités de programmes" exécutaient les injonctions venues d'un pouvoir hautement autocratique et méprisant.
Picasso, 1905 La grande famille de saltimbanques |
Qu'il était bon le temps (1) où Yves Guena, en juin 68, nommait Roland Dhordain, directeur de la radio à l'ORTF, où Jacqueline Baudrier, en janvier 1975, nommait Yves Jaigu, directeur de France Culture. Où Jean-Noël Jeanneney, en mai 1984, nommait Jean-Marie Borzeix, aux mêmes fonctions, sans qu'il soit utile d'établir un profil cadenassé pour lequel on mettrait sur le coup des chasseurs de tête spécialisés médias et, autres gourous du conseil obscur, lesquels me dit-on jouent encore les visiteurs du soir (et du matin) à Radio France !
Wait and see, comme on dit dans les cercles du pouvoir. On aura retenu que bien plus que changer la direction de la chaîne, il s'agira d'établir un projet éditorial (espérons pas uniquement celui de Laurence Bloch, directrice éditoriale des antennes), un projet de production (espérons pas uniquement celui de Laurent Frisch, directeur du numérique et de la production), un projet de management (pas celui en cours dans les écoles de managères de moins de cinquante ans, tendance start-up nation). Sur ces bases solides les noms qui circulent sont à se taper sur les cuisses, a minima un bon quart d'heure consécutif. Dommage que Germaine Soleil ait disparu du monde des vivants, on se serait empressé de la consulter !
La pression, suite à la démission de Treiner, les enjeux culturels et politiques, ne risquent pas de voir foule se bousculer au portillon. Laurent Guimier est casé à la CMA-CGM. Plus d'intrigue de ce côté là ! À moins que ne revienne du diable vauvert un-e saltimbanque qui ne ferait pas de mal à la tournure info&société - en béton armé - qui a pris le pas - très opportuniste/audiences - sur la chaîne culturelle, au détriment absolu de la culture.
(1) Non, non c'était pas mieux avant ! Mantra bidon qui refuse d'accepter la réalité et s'enferme dans la tyrannie du présent-futur !
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