… ne peuvent pas faire un petit tour sur mon blog ! Depuis le 25 avril les "Lectures du soir" (1) nous plongent, grâce à Roland Dubillard (2) et à André Dussollier, dans de drôles de dialogues, loufoques, absurdes, hilarants et merveilleusement radiophoniques. Au point qu'on ne se satisfait pas d'une seule lecture par jour ! Au-delà de l'hommage que peut lui rendre la radio, à qui il a tant donné, les digressions et autres inventions de langage de Roland Dubillard pourraient ponctuer les jours et les nuits de France Inter et de France Culture. Si cette dernière organise régulièrement des opérations spéciales dites "24 heures…", elle pourrait émietter ce temps et le répartir sur la longue durée, pendant plusieurs mois, pour nous donner à entendre ces petites facéties jubilatoires.
Si France Culture aime être au cœur d'évènements d'actualité, elle pourrait là, créer l'évènement culturel en élargissant une programmation, cantonnée dans une toute petite case de la chaîne. Quel bonheur ce serait quelques minutes avant 7 heures de sortir la tête du tunnel d'infos. À 10 heures, avant de prendre quelques chemins de connaissance, faire un pas de côté et entrer dans l'absurde ou le merveilleux. Enfoncer le clou vers 13h30 pour, plonger la tête dans les nuages avant d'avoir Les pieds sur terre et, ainsi de suite pour que, Du jour au lendemain Roland Dubillard rythme en douceur nos jours et nos nuits.
Pourquoi France Culture ne sait-elle pas faire ça ? Avec fantaisie, humour, impertinence et à propos ? Pour surprendre, éveiller, séduire les auditeurs fidèles comme ceux de passage. Pour "casser" les fréquences "heure par heure", pour mêler de l'inattendu, pour coller au sujet avec subtilité et pertinence.
On voit bien qu'"une toute petite chose de rien du tout", bien mise en scène et en ondes, pourrait participer elle aussi de l'image de la chaîne, qui ne peut pas se nourrir que d'événements médiatiques, souvent déjà très surexposés. Le minuscule donnerait alors quelques majuscules satisfactions aux auditeurs, la chaine y gagnant aussi les siennes.
(1) France Culture, du lundi au vendredi, 19h55,
(2) Homme de théâtre et de radio, décédé en 2011.
Vous qui êtes notre historien de la radio, publique comme privée, rappelez-nous, s'il vous plaît, quand France Culture égrenait de la poésie au cours de la journée, comme vous le suggérez maintenant. Cela a duré une saison, mais laquelle ? Dans la décennie 2000 – 2010, si l'on se souvient bien. Était-ce sous le patronage d'André Velter ? En tout les cas, ce fut possible. Pourquoi ne le serait-ce plus maintenant ? France Culture dis-tin-guez-vous, que diable !
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerVous m'otez les mots du clavier ! Comme les Diablogues, le Poème du Jour dit par la Comédie Française mériterait aussi une meilleure exposition en termes de durée et de fréquence. Exploité ainsi, ce minerai donnerait une couleur vraiment unique à la chaïne.
Et l'historien de la radio saurait peut-être nous dire s'il existe des pays où la poésie a pu faire son nid sur les ondes (Japon ? Palestine ? Iran ?...).
Bonjour Henri, je vous avais répondu mais ma réponse a disparu ! Je n'écoute que Radio-Canada et pas aussi souvent que j'aimerai et n'y entend jamais d'émissions de poésie. Mais Monsieur de Syntone en saurait peut-être un peu plus ?
SupprimerNon, non je ne suis pas l'historien, juste passionné avec quelques jalons qui pourraient laisser accroire que j'ai des fiches, mais non juste ma petite caboche et la richesse d'internet accessible à toutes et à tous. Au plus loin de ma collec' de grilles (de programmes) de F.C., soit 1991, je trouve à 17h50 "Poésie sur Parole" André Velter et me souviens bien de plusieurs interventions par jour quelques années plus tard. Je sais où trouver, laissez-moi une petite dizaine…
SupprimerUne petite pastille quotidienne de bonheur poétique concoctée par Laurence Courtois qui s'appelle "le poème du jour" pourrait bien satisfaire vos oreilles chers amis. C'est du lundi au vendredi à 16H50 dans l'émission "Pas la peine de crier"
RépondreSupprimerOui c'est bien mais c'est assez évident dans cette émission-là. Il s'agirait de surprendre vraiment par une programmation non programmée (sic).
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