Un goût amer...

Malgré la pression/dépression salutaire que peut exercer quelquefois le temps il est assez difficile de passer à autre chose après la censure dont à été victime Alain Veinstein pour sa dernière de "Du jour au lendemain" le 4 juillet dernier sur France Culture. 

C'est l'été et avec lui les programmes saisonniers des radios. Tout devrait être plus léger et moins sous la pression de l'actualité qui elle n'est jamais en vacances. Mais comment aborder ces nouvelles émissions sans garder le goût amer d'une "défaite de la pensée" comme l'écrivait Alain Finkielkraut autrefois. Comment a-t-on pu en arriver là et surtout comment est-ce-possible qu'il n'y ait, de la part de la direction de France Culture, aucune communication ? Paradoxe du cordonnier le plus mal chaussé, ou volonté délibérée de "faire l'autruche" en jouant sur le délitement passager de la pression médiatique et sur la difficulté de mobilisation des auditeurs ?

L'affaire finirait donc par passer inaperçue ? Et si nous pouvons un jour écouter l'émission censurée d'Alain Veinstein que dirons-nous qu'il n'ait pu librement raconter son "histoire" qui, peut-être, somme toute, ne méritait pas telle sanction ? Tout se passe comme si l'auditeur n'était pas au centre de l'écoute de la radio. On le baladerait au gré d'humeurs et de considérations arbitraires quand, chaque jour, on l'incite à écouter ceux qui (re)mettent en question et en perspective le monde et sa marche bruyante et chaotique.

Où le débat aura-t-il donc lieu pour parler de la radio, de ses programmes, de ses producteurs, de ses journalistes et de ses directeurs ? Il ne semble pas actuellement possible que cela puisse avoir lieu à la radio. Et pourtant....
(À suivre)