Gérard Klein ©Maxppp |
D'une mécanique qu'on pouvait imaginer simple, "passer des disques" dans une émission de radio, époque ORTF (Office de Radio et Télévision Française), se révèle un long parcours, pensé, confronté, organisé et diffusé. Pourtant en tant qu'auditeur on pouvait s'imaginer benoîtement qu'une fois une liste établie il suffisait de se rendre à la discothèque et d'emporter sous le bras la sélection du jour (ou de la nuit). Eh bien pas du tout, vous le verrez dans la vidéo ci-dessous (à 16'), il existait un long parcours que l'on pourrait résumer par : processus et dispositif.
Si aujourd'hui je m'intéresse à la programmation c'est surtout parce que je cherche depuis longtemps à vous parler de Gérard Klein et que c'est sous son nom que j'ai trouvé cette archive de "Micros et caméras". Trublion fantastique et énergique, cet animateur, après avoir fait ses classes (et ses redoublements) à France Inter, a continué longtemps à décoiffer les antennes des trois autres généralistes, RTL, Europe n°1, et RMC. Vous le verrez ici, "le petit prince des ondes" est en son royaume et joue et se joue lui aussi de la "fabrique de la radio". Son sourire permanent cherche la complicité, celle qu'il a toujours, avec brio, su installer avec ses auditeurs. Au-delà de mes propres souvenirs (nombreux) je manque de sources biblio ou audio, mais ça ne devrait plus beaucoup tarder pour que je puisse ici développer le sujet.
Les amateurs d'audiovisuel se régaleront des premières minutes de la vidéo qui détaillent ce qui deviendra "la guerre des chaînes" et plus précisément "la guerre des JT". Mais pour en revenir au sujet de la programmation, les concurrents de France Inter, RTL et Europe n°1 devaient "rigoler" en découvrant l'organisation très lourde mise en place pour assurer une programmation musicale radiophonique de qualité. Lucien Morisse à Europe n°1, directeur des programmes et surtout directeur artistique de la station et Monique Le Marcis à RTL régnaient en maître sur une programmation en phase avec les maisons de disques, les hit-parades et ce qui allait devenir le "matraquage promotionnel". À l'époque on le voit il y avait deux façons de programmer la musique sur les ondes. Celle du service public et celle des radios privées qui ne pouvaient se passer du support promotionnel des maisons de disques et de ce qui allait avec, la promotion (très appuyée) des artistes…
(à suivre)
Et le dernier mot de Klein sera pour Roland Dhordain, chapeau Gérard !
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