Germaine Beaumont (g) pendant l'enregistrement de l'émission radiophonique « Les Maîtres du mystère » au salon de la Radio. Pleins feux sur Sylvie - 16/09/1959 - Joyeux, Louis - INA. |
Cette émission "de fictions radiophonique [fut] la plus populaire de l’après-guerre. De 1957 à 1965 (3), des millions d'auditeurs en France et à l’étranger, de tous âges et de tous milieux sociaux, écoutent frénétiquement chaque semaine "Les maîtres du mystère". Ces fictions dramatiques puisent leur inspiration dans les romans policiers (Agatha Christie, Edgar Allan Poe, Arthur Conan Doyle, Oscar Wilde, William Irish…), particulièrement en vogue à l’époque. Parmi les acteurs qui les interprètent, on retrouve des grands noms de la scène : Maurice Biraud, Michel Bouquet, Jacques Dufilho, Claude Piéplu, Rosy Varte ou encore George Wilson.
Conçue, produite et réalisée par Pierre Billard, coproduite par Germaine Beaumont, l’émission s’adresse au plus grand nombre et apporte une sorte de cinéma à domicile. Le générique musical, "Tempo di Suspense", écrit par André Popp, a marqué tout une génération d’auditeurs. Cet été RFI diffuse 35 épisodes des « Maîtres du mystère » en partenariat avec l’INA, présentés et mis en contexte chaque jour par Catherine Fruchon-Toussaint." (4)
Vous pourrez aussi écouter Pierre Billard raconter l'histoire de "ses" mystères dans l'émission que Thomas Baumgartner lui avait consacrée sur France Culture. Et regarder les vidéos ci-dessous, dont la première est absolument pathétique. Le charme d'une télévision qui jouait le jeu de la radio (et non pas le contraire désespérant). La proposition de RFI est alléchante car, pouvoir écouter du son sorti d'un poste de radio (5) peut, un peu, modifier l'écoute, particulièrement si on veut bien ne rien faire d'autre pendant la diffusion. Alors reportez votre sieste, négociez votre heure de pause et entrez totalement dans le mystère.
Il y a bien longtemps quand Guy Senaux était enfant, il revoit son grand-père quitter la table familiale du dîner pour aller se coller l'oreille au poste Schneider et écouter "ses" "Mystères", sans que d'ailleurs personne autour n'arrête de parler…
Il y a bien longtemps quand Guy Senaux était enfant, il revoit son grand-père quitter la table familiale du dîner pour aller se coller l'oreille au poste Schneider et écouter "ses" "Mystères", sans que d'ailleurs personne autour n'arrête de parler…
(1) Et d'enfoncer le clou de l'anachronisme qui veut que cette société de radio porte le nom de "Radio France" sans appartenir au groupe public du même nom. Cherchez l'erreur. Allez, parions que dans moins de 5 ans une élite inspirée prêchera pour la réintégration de RFI à Radio France à moins que d'ici là l'ensemble de l'audiovisuel extérieur (auquel appartient RFI) ait lui-même intégré Radio France, lui-même ayant fusionné avec France Télévision ! Vous suivez ? Sinon vous pouvez toujours demander à Giscard pourquoi il a fusillé l'ORTF ? Ce pourrait bien être être le début de la tragi-comédie qui se joue depuis pile-poil 40 ans…
(2) Du 14 juillet au 29 août, du lundi au vendredi à 15h10,
(3) Et même jusqu'en 73 sur France Inter,
(4) Communiqué de presse de RFI,
(5) Et même si cela sort de l'ordinateur d'avoir une émission avant et une après, ça change tout.
Mystère, Mystere, 29 mars 1971,
Pierre Billard, 1er Janvier 2006,
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