lundi 11 mai 2015

Audiovisuel public : touché… coulé

68 : l'ORTF en grève…


























On en finira jamais ici et là de chercher et d'approfondir ce qui constitue la mémoire et la patte de la radio. Particulièrement quand l'édifice se délite de toutes parts. Personne n'a de projet global pour la radio. Pas plus que pour France Télévisions et l'ina. Et de fait c'est tout l'audiovisuel public qui part à vau-l'eau. Le public et les professionnels de la profession doivent faire avec. D'un côté la valse des pantins, de l'autre la comedia d'elle arte qui se joue depuis le début de l'année avec le palissandre, la moquette, les taxis, les travaux ratés, et les procédures de nomination opaques instituées par le Csa (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel).   

À Radio France, le CSA choisit quelqu'un qui n'a aucune connaissance du média radio. Pour l'Ina, Aurelie Filipetti (ex-Ministre de la Culture) impose quelqu'un qui n'a aucune compétence particulière pour les archives. Pour France Télévisions le CSA "choisitDelphine Ernotte qui n'a aucune connaissance de la TV. CQFD. Pour tuer l'audiovisuel public l'État n'est pas loin de l'accuser avoir la rage. La rage du pouvoir. Pas la rage du service public. En confiant le collier au Csa, pas sûr que le bestiaux en réchappe. Le pronostic vital est engagé.

Giscard a été le fossoyeur de l'Ortf (Office de Radio et Télévision française), Hollande sera celui de l'audiovisuel public. En 40 ans droite et gauche auront scellé, ensemble, la mort programmée de l'audiovisuel public français. Sans interlude.

Alors le petit film ci-dessus et l'émission qu'il vante paraîtront bien désuets. En quelques secondes et un jeu de mot Kriss nous incitait à écouter l'Oreille. Comme en quelques 28 jours Mathieu Gallet a fini par inciter plusieurs d'entre nous à faire grève de l'écoute. Dans 10 ans Gallet sera président d'Areva, d'Orange ou du Tour de France. Agnès Saal en retraite et Delphine Ernotte présidente de la République. Le nom de Gallet restera à Radio France pour avoir organisé le K.O. final.

La sobriété de ce petit film est la meilleure parade à la suffisance, au mépris et à la morgue que les ténors de l'audiovisuel donnent en pâture au Canard enchaîné, au JDD ou à Challenges. On vit une époque fort minable !


Merci à Hervé Hist d'avoir déniché ce collector !

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