La sonnette, le palissandre et le margoulin…

La sonnette de Fip qui annonce le "flash" info… (Merci à Hervé Hist d'avoir… sonné)

Ceci est une petite fable,
Je vais vous la conter…

En bord de Seine,
Dans un temps fort éloigné,
Le d'Estaing n'avait pas encore frappé
Dans une maison ronde, née 
À la radio
Où artisans, artistes, ingés 
Étaient affairés,
À mettre en ondes
Et en mots

L'important c'était la façon
Le ton, le son,
L'émission,
L'important c'était la Fabrique
La Manufacture,
Et c'n'était pas une sinécure 
Quant à longueur de bandes 
Un jaune, un bleu…
Sans couture faire pour le mieux, 
Et même le meilleur… 
D'ailleurs

C'était dans un temps fort éloigné
Le d'Estaing n'avait pas encore frappé, 
Et Garretto & Codou
S'amusaient comme des p'tits fous 
À tirer les sonnettes 
De leur nouveau joujou, 
On l'appelait cinq-cent-quatorze
De son nom 
Et devant on avait mis Fip
Pour le renom,

Garretto & Codou
Toujours sur le fil
Toujours sur le Fip
N'avaient pas le premier sou
Pour habiller l'antenne de froufrous
C'est à Prisunic ou à Monoprix
Qu'à bas prix une sonnette 
Ils ont acquis
Alors quand v'nait l'heure de l'info 
Un coup d'sonnette
Donnait l'tempo,

C'est dans un temps plus rapproché
Le palissandre a fané
La morale s'effiloche
La morgue s'affiche
Un margoulin plastronne
Et des serpents à sornettes 
Plastronnent

C'est dans un temps plus rapproché
La mort dans l'âme vient d'frapper
Adieu sonnette, adieu tempo, 
Adieu jaune et bleu, adieu ciseaux,
Adieu fous merveilleux, 
Qui saviez enchanter la radio,

Adieu 
Compañero(s)
© fañch