Depuis le début de ce feuilleton on constate qu'on ouvre des Fip dans plusieurs villes de France. Qu'on en ferme. Qu'on en maintient. Tout ça sans aucun projet ni plan d'ensemble à long terme. J'oserai dire "au petit bonheur la chance" et quelque fois "au petit malheur la chance". Où l'on va entendre ci-dessous Michel Boyon à l'époque où il était Pdg de Radio France (1995-1998) venir expliquer à la télévision, en quelques minutes (sic) que Fip Lille va fermer pour manque d'audience.
A-t-on jamais procédé comme ça dans telle ville ou dans telle zone géographique quand les audiences de France Musique et/ou de France Culture étaient faibles ? Jamais. Donc l'argument ne tient pas. Mais, nous allons le voir dans la vidéo suivante, il faut laisser la place à la nouvelle radio jeune (re-sic) "Le Mouv". Radio que M. Boyon a accompagné et soutenue dès sa création en juin 1997 à… Toulouse (1) . Nous attendrons demain (2) pour en avoir confirmation mais Fip a joué depuis 44 ans la variable d'ajustement pour telle ou telle implantation qui au moment T convenait mieux à tel ou telle.
Et l'on reparlera, entre autres, de la disparition de Radio 7 (à Paris) au bénéfice de France Info (à Paris). Fait pas bon d'être une "petite radio" au sein d'un grand groupe. Fais surtout pas bon d'être une radio au sein d'un groupe qui depuis plus de 50 ans mène une politique de développement au gré de ses Pdg multiples et variés. Mathieu Gallet est le 11 ème Pdg de puis la création de Radio France en 1975. Donc pour faire vite, mais nous y reviendrons, le développement de la radio publique en France tient au bon vouloir et à la stratégie de Pdg qui peuvent avoir les deux comme qualité. Une seule ou aucune.
En ce qui concerne Mathieu Gallet nous avons vu qu'au mois de mars il a dû faire plusieurs allers-retours au Ministère de la Culture pour "muscler" et étayer son plan stratégique. Ce qui n'était sans doute pas arrivé à un Pdg depuis Arthur Comte (époque Ortf). Mais en l'occurrence encore faudrait-il que la tutelle en la personne de son ministre ait une vision à moyen et long terme et un plan stratégique pour la radio ? Et Pourquoi l'aurait-elle (t-il) si la propre mission du dit ministre ne couvre pas, peu ou plus l'audiovisuel public ? Je veux dire par là que nous commençons à avoir les clefs pour montrer le désengagement institutionnel et insidieux de l'État pour l'audiovisuel public. Sauf quand y'a le feu à la bergerie. Gallet dans le palissandre, Saal (Ina) dans le taxi, Ernotte (FTV) avec une feuille de route musclée (3). Nous reviendrons aussi sur ce désengagement prochainement.
Demain suite et fin…
(1) Siège décentralisé de Radio France pour cette radio. Pour notre vigie toulousaine Hervé : "Création à Toulouse est une légende. Les débuts se sont faits à la Maison de la radio. Véritables émissions à Tise en avril 98.". Merci Hervé.
(2) Avec l'interview d'un ancien dirigeant de Fip,
(3) Voir le rapport Schwartz,
23 mai 1996
11 janvier 2000
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