mercredi 13 mai 2015

Le journal… parlé ?

"À bout de souffle" la presse ?

























Les informations à la radio ont beaucoup emprunté à la presse… papier. Jusqu'à ce désormais désuet journal parlé des années 30. Mais depuis lundi la presse vient peut-être de reprendre la "main" avec la "Matinale" du journal "Le Monde" accessible sur smartphones et autres tablettes dès le lever du jour (sic). Cela fait des années que Le Monde veut s'affranchir de son "complexe" de journal du soir dont les informations tournent ailleurs depuis potron-minet. 

Pourquoi le journal pourrait-il reprendre la main sur les matinales radio ? Tout simplement parce que "La Matinale" du Monde est "sélective". À partir d'articles "frais" , chacun peut choisir de passer (jeter) ou de garder (lire immédiatement ou en différé). Choisir ? Le bon mot est lâché. Car dans une matinale radio on ne choisit rien. Ni l'empilement, ni les chroniqueurs, ni les sujets, ni les humeurs des politiques, des médiatiques, et autres phénomènes de mode. À moins d'avoir le temps nécessaire pour le faire il est plus difficile de changer de fréquence au fur et à mesure du déroulement de la dite-matinale, si l'on a considéré une fois pour toutes que les informations sont essentielles à sa vie.

Mais si les travaux manuels d'un Cohen avec ses ciseaux, la fausse hargne d'un Bourdin, la fausse pugnacité d'un Elkabach, le rire forcé avec Canteloup, Gerra et autres rigolos à heure fixe, les chroniques sentencieuses d'un Guetta (Inter), d'un Couturier (Culture) ou d'un invité quasi permanent vous dépriment, vous retrouverez le plaisir de la découverte et de la réflexion à votre rythme. Sans la mécanique infernale d'un timing qui n'a d'autre objectif que d'encadrer et rigidifier l'info pour ne pas dire l'infotainment.

Des lustres que je n'écoute plus les matinales. À défaut de déplier du papier sur la table du petit déjeuner je vais déplier mes doigts et mon esprit, définitivement libéré du gavage… forcé.

Et jeudi 14 mai, Alain Beuve-Mery (Le Monde) au micro de Sonia Devillers parle de crise de gouvernance au Monde… Toute ressemblance…

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