mercredi 20 mai 2015

La radio, la télévision et le pouvoir…

Maurice Siegel (couverture de son livre)


















Ce titre est le titre de la vingt-sixième émission d'Apostrophes de Bernard Pivot le 4 juillet 1975. Giscard est au pouvoir depuis un peu plus d'un an. L'Ortf a explosé pour donner lieu à la création de sept sociétés audiovisuelles distinctes. Et Maurice Siegel qui dirigeait Europe 1 et qui n'avait l'heur de plaire ni à Giscard, ni à Chirac a été limogé sec pour… persiflage aggravé. Aux invités littéraires de son émission Pivot a "ajouté" André ROSSI, secrétaire d'Etat à l'information, porte-parole du gouvernement. On l'imagine aisément l'époque est sensible (doux euphémisme) à l'information.

Siegel en venant à l'émission va pouvoir régler des comptes. Elkabach, jounaliste inusable d'Europe 1 aurait été inspiré de regarder cette émission au mois de février dernier pour les 60 ans de sa chaîne. Ce jour-là, main sur le cœur il jurait qu'Europe 1 n'avait jamais eu à subir de pressions politiques. Triste pantomime. Aujourd'hui quel Pivot inviterait sur un plateau Schrameck, Gallet, Pflimlin, Saal, Ernotte, Cayla, Saragosse, Vallet (1) ? Les sept étant prêts, à l'instar d'un Elkabach, de jurer leur totale indépendance vis à vis du pouvoir…

Je ne vais pas avoir d'autres choix que d'acheter cette émission pour l'écouter (et la voir) dans son intégralité. Grand moment en perspective où je risque bien de conclure au balbutiement de l'histoire. À bon regardeur, salut !



(1) Respectivement dirigeants de : Csa, Radio France, France Télévisions, Ina (jusqu'à sa démission récente), FTV (future présidente en août), Arte, Audiovisuel extérieur, Ina (nommé aujourd'hui).

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