J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…
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Jean-Michel Jarre (16 mars 1979)
Jarre commence par ne pas s'en laisser compter. À Chancel qui lui demande si sans l'électronique il aurait existé, Jarre lui répond qu'en tant qu'animateur public il y a 50 ans Chancel aurait été sur une place publique avec un tambour.Le décor est planté.
Le musicien a beau jouer d'instruments électroniques, il ne se démonte jamais devant un Chancel qui ne manque pas de l'envoyer dans les cordes (sic) de la musique classique. Jarre argumente de belle façon et montre comment il est de son temps. Je le dirai comme ça, sans en avoir l'air, Chancel prend une leçon de musique électronique. On sent que Jarre se retient de dire à Chancel que sa vision de la musique est figée pour ne pas dire réactionnaire.
Jean-Michel Jarre : "La musique ne dépend pas essentiellement des instruments, elle dépend de vous-même, de ce que vous avez à dire, de votre émotion…". Chancel insiste, pour lui la musique de Jarre est planante et il va même jusqu'à décrire les images qu'elles lui inspirent. Succulent. Et le pompon "Vous pensez qu'un jour vous croiserez des extra-terrestres ?". Là on se tape sur les cuisses : pourquoi Chancel n'a t-il jamais posé la question à Yehudi Menuhin ou à Michel Delpech ? Il n'est plus là pour leur poser la question ! "Le futur a commencé" dit Chancel et Jarre de répondre "Il a commencé depuis longtemps"… CQFD !
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