Aux débuts, vers 1971… |
L'affaire prend ses origines quelques mois après la nomination de Gallet comme Pdg de Radio France (février 2014), qui, plus lourd qu'un éléphant, bafouille à l'AFP en décembre de la même année que Fip a vécu (1). Sérode partie, Gallet parti, Bérénice Ravache, la nouvelle directrice de la chaîne mettra d'abord la pédale douce. Puis, à l'instar de la Pédégère Sibyle Veil, commencera à parler de Fip chaîne nationale à l'appui des possibilités que va offrir le DAB+ sur l'ensemble du territoire. L'occasion unique de rayer de la carte les régionales en vendant l'idée de l'accession au plus grand nombre du programme musical centralisé à Paris. Les animatrices des trois principales villes de diffusion commencent à sentir le vent du boulet.
14 novembre 2019 |
La direction temporise. Aujourd'hui Bérénice Ravache reçoit à la Maison de la radio les animatrices et le personnel des trois locales (2). La messe est dite. Radio France montre une fois de plus son mépris absolu pour le personnel. Rayer de la carte quarante ans d'antenne avec des voix, des partenariats culturels, une proximité avec les auditeurs contredit tous les messages concernant l'entreprise citoyenne que Radio France se targue d'être. Révèle la morgue des dirigeants qui ventant le dialogue social n'ont jamais travaillé avec les équipes concernés les projets alternatifs innovants qui leur ont été soumis.
Radio France se dépense sans compter pour faire de la com', s'auto-congratuler, s'auto-satisfaire et s'auto-promouvoir, mais mène une politique sociale désastreuse, opportuniste et qui participe à la destruction lente et pernicieuse du service public en général et du service public audiovisuel en particulier. Le gouvernement a trouvé en Sibyle Veil sa nouvelle Pythie. À genoux face au numérique tout puissant elle aura participé à la veille de la nouvelle loi audiovisuelle à tuer la radio pour noyer l'audio dans le grand bain visuel au risque absolu que cet audio-là ne soit plus identifié comme une spécificité… radiophonique.
L'heure est grave, très grave et il n'y a plus aucun politique pour défendre la radio en tant que telle. Le 14 décembre 1963, le Général de Gaulle (3) s'interrogeait "À la radio fallait-il une Maison ?" et il répondait "Oui". On peut se demander si la question prochaine ne sera pas "À la Maison faut-il encore la radio ?"…
Ajout samedi 15 novembre
Les vingt-six personnes concernées par l'abandon des locales de Bordeaux, Nantes, Strasbourg sont les coordinatrices-coordinateurs, les animatrices en CDI ou CDD. Ni Bérénice Ravache, ni Sibyle Veil n'ont mesuré l'impact régional que cette mesure pourrait avoir sur les auditeurs et l'ensemble du tissu culturel des régions concernées qui trouvaient en Fip un prescripteur sensible au "vivre ensemble"
Ce même "vivre ensemble" que Ravache et Veil agitent comme un moulin à prières mais dont les actes expriment une position absolument contraire. Comme d'hab' ces gens-là pensent que la com' les sauvera et sauvera leur projet funeste. Sachez Mesdames qu'avec cette décision inique vous faites une croix sur le projet de Roland Dhordain, Jean Garretto et Pierre Codou qui, en inventant Fip, voulaient avec la notion de service (trafic routier, infos culturelles,…) bien instillée dans un programme musical, assurer le "vivre ensemble"… absolument. L'histoire retiendra que vous avez juste confondu gestion froide et art radiophonique !
(1) Quelques jours plus tard, le 16 décembre, dans une interview à Paris Match il sort son mantra d'une fenêtre du calendrier de l'avent et qualifie Fip de "pépite" ! À peu près aussi convaincant qu'un loup déguisé en chaperon rouge il envoie Anne Sérode, la directrice de la chaîne roucouler sur "Web7radio" pour confirmer le mantra malgré la volonté ferme de Frédéric Schlesinger (n°2) de se séparer des trois régionales de la chaîne !
(2) En fin de journée vers 18h je donnerai ici les chiffres précis de l'hécatombe qui a été annoncée au cours du CSE central ce jeudi 14 novembre,
(3) Pour l'inauguration de la Maison de la radio, Quai de Passy, Paris XVIème.
Oui tout cela est vraiment triste et contribue un peu plus au sentiment grandissant de gâchis opéré par ce nouveau gouvernement ultra libéral
RépondreSupprimerBonjour, c'est surtout les zélés casseurs du service public audiovisuel qui devront rendre des comptes !
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