mardi 26 novembre 2019

Pas de casse de la radio publique ou… vous vous cassez Macron, Riester, Veil !

En avril 2015, un sinistre individu avait cru bon fanfaronner plus haut que le plus haut des mégaphones qui appelait un autre sinistre individu, Mathieu Gallet, à ne pas s'engager dans le sinistre programmé de l'audiovisuel public… Publier en CD ce qu'il appelait la "playlist de grève" au-delà de l'outrage au droit de grève, du mépris pour le personnel (celui de l'ombre qui met en avant ceux qui sont au micro) relevait du déni absolu de ce qui fait la radio ! Y'a pas que la musique dans la vie M. Varrod. Hier je me suis fendu d'un tweet à Sibyle Veil, Pédégère de Radio France, au cas où cette personne imagine que les auditeurs aient la mémoire courte !



De la grève… et des plages (musicales) à Radio France !
Alors la roucoule de telle ou tel pour s'esbaudir d'un programme musical de substitution on s'en bat grave le coquillard ! En écoutant ces programmes, sur l'une ou l'autre des chaînes de Radio France, c'est l'occasion unique de penser qu'il n'y a pas que ceux qui donnent de la voix (au micro) qui font la radio et que cette chaîne de compétences et de savoirs-faire est de moins en moins souvent mise en avant. Les désannonces hebdomadaires de plusieurs émissions de France Inter ne remplacent pas la reconnaissance du travail quotidien des réalisatrices, des attachées de production, des ingénieuses du son (1) et de toutes les petites mains qui butinent pour enrichir chacune des émissions élaborées, voire ciselées dans certains cas (2).

Chacun des 15 millions des auditeurs des chaînes devrait écrire à la médiatrice de Radio France pour soutenir les grévistes et/ou le service public audiovisuel de la radio. Comme le faisait remarquer hier sur Twitter, Michèle Bedos, ex-réalisatrice à Radio France, la position d'Augustin Trapenard de soutenir les appels à la grève, est assez rare pour être signalée… Oui tous les producteurs-productrices devraient suivre cet exemple. Sans ceux qui font la radio ils ne sont plus rien. Et ça, c'est pas de la fiction.








Et comme Macron, Riester et Veil ne connaissent RIEN à la radio et sa fabrique ils peuvent avec un cynisme absolu, à grand renfort de LQR, nous faire accroire que le développement de la radio continuera une fois la purge de 299 salariés (on notera l'effet marketing de ce chiffre sordide) aura été menée à bien, à mal. La mascarade et la parade sémantique n'ont que trop duré. Une grève dure et longue pénaliserait financièrement les salariés et les précaires mais nous auditeurs saurions aussi mettre en place une cagnotte et commencer à l'abonder avec les 1€ de ristourne sur la CAP (Contribution à l'Audiovisuel Public)) proposée par le Ministre du Budget. Ironie, mépris et morgue, ce gouvernement n'aura cessé de casser les services publics et de casser les principes même de la solidarité et du "Vivre ensemble" que la radio est à même de promouvoir.

Il va bien falloir que Veil, Frisch et l'armée mexicaine de cadres de Radio France prennent conscience qu'à trop avoir méprisé et écrasé la dignité des acteurs de la radio publique ils vont se prendre en pleine poire un boomerang qui fera beaucoup plus mal que les messages de soutien d'un producteur courageux de France Inter !

Faudrait voir à ne pas nous les casser… (les radios publiques) !




(1) Ces métiers existent aussi au masculin,
(2) Et ceux qui ont la perfidie de ne pas entendre de différence avec le programme de Fip n'écoutent jamais cette radio animée par des… animatrices qui sélectionnent des infos culturelles (à défaut des infos routières remisées au placard). Fin juin 2020, la directrice de la chaîne supprimera les flashs infos, et les trois antennes locales de Bordeaux, Nantes, Strasbourg,

1 commentaire:

  1. Non au plan #VeilRiesterMacron, nous ne sommes pas inquiets, nous sommes contre, très contre!

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