© Arnaud Contreras/Le Nouchi |
J'explique. Cette semaine "La fabrique de l'histoire" (F) et "Sur les docks" (S) ont affolé l'écoute tout azimut (1). Inventaire : Un bruiteur (F), au Kébec (S), un crieur (F), en Suisse (S), les accents (F), en Belgique (S), paysage et voix (F), le Nouchi (S),… En faisant cette liste, je veux montrer que les deux émissions auraient pu se croiser, un peu plus près, ou même voyager côte-côte. Redire ici, qu'à des rapprochements plaqués, nous aimerions des rapprochements sensibles. Et comme ces rapprochements peuvent bouleverser, le cœur, l'emploi du temps et les idées (toutes faites/mal faites), pourquoi ne pas oser le bouleversement de la grille ?
Plutôt que de mettre à chaque émission une étiquette sur le "thème du jour", ne conviendrait-il pas de fluidifier les passages de l'une à l'autre, d'inventer un crescendo spécial, de sortir du cadre figé de la succession mécanique ? C'est à l'écoute que je me rends compte que l'âme de la chaîne y gagnerait en identité et en capacité d'inventer une autre façon d'écouter. À toutes les opérations spéciales qui donnent à la chaîne une image d'innovation et d'ouverture, il conviendrait d'ajouter une capacité à adapter la forme au fond. La segmentation de l'écoute, et par effet induit de la pensée (par petits bouts, petites cases, petites heures), ne va pas avec l'image que la chaîne veut se donner en faisant sortir la radio de son cadre traditionnel. La traduction sur la grille et les programmes de cet objectif reste à inventer en commençant peut-être par "partir du silence"…
Le titre de ce billet est une citation d'Alain Corbin, prononcée au cours de l'émission "La fabrique de l'histoire" le 21 mars 2013.
(1) France Culture, la première à 9h, du lundi au vendredi, la seconde, du lundi au jeudià 17h.
Très bonne idée. De plus je trouve assez frustrant la durée de certaines émissions : souvent 3/4h ou 1h cela laisse sur sa faim, on aimerait approfondir davantage.
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