"Un média de service public n’est pas fait pour l’audience mais pour remplir des missions qui sont de faire vivre des valeurs de démocratie, de culture et de création." Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone)
dimanche 10 mars 2013
L'heure en poésie…
Fip (1) est inattendue, pas seulement pour ses musiques et ses INS-TRU-MEN-TAUX, mais aussi pour ses messages surprenants, décalés, complices ou tout simplement poétiques. Mais, pour cette chaîne, dans une poétique du quotidien, de l'infinitésimal, du minimaliste, de la petite goutte d'eau qui fait aborder le rêve. Fip, depuis sa création en 1971 (2), nous propose "60 minutes de musique par heure" dans un flux pensé, découpé, organisé qui, jour après jour, fait tendre l'oreille là ou là. Et surtout donne envie de réécouter, et ou, de prolonger la découverte. Écouter Fip ce n'est pas banal, car mine de rien, "il se passe toujours quelque chose sur Fip" (3).
Jeudi dernier, comme ça, sans prévenir, on peut entendre (4) "… les gens heureux n'ont pas de montre, mais ils ont une radio, dix heures moins vingt sur Fip…". Et voilà le travail, l'air de rien, l'animatrice au micro (Fip Nantes) vient de mettre un peu d'âme autour de cette mécanique qui égrène nos jours et nos nuits. Avec un sens de la formule et de la complicité, avec ses auditeurs accros, comme avec ceux de passage. Le truc même qui vous fait vous poser deux secondes, pour sourire et jeter sa breloque… aux orties.
Merci pour cette petite étincelle d'un jeudi de printemps (si! si! en biodynamie…). Ça nous change de cette façon brutale qu'ont 99,5% des animatrices-teurs de donner l'heure pour… juste s'en débarrasser. Pire encore quand c'est juste comme ça, pour rien. Car le principe même d'un rendez-vous journalier n'est-il pas d'en avoir repéré l'heure au préalable ? Quant à dire l'heure plusieurs fois par heure, sur l'une ou l'autre des chaînes publiques, "au-secours, fuyons" on n'est pas à Télématin (5) ! Par contre sur Fip, comme ce n'est pas systématique, ce peut être, discrètement distillé, une façon de sortir de la bulle dans laquelle la musique nous a plongés.
(1) Initialement France Inter Paris,
(2) Par Jean Garretto et Pierre Codou, à la demande de Roland Dhordain, directeur de France Inter,
(3) Pour parodier un slogan des "Galeries farfouille", comme aurait dit Léo Ferré, qu'on entend que sur Fip,
(4) Là, vaut mieux que j'annonce illico, que je ne suis pas l'écouteur du message qui va suivre, et que, si je veux éviter un procès en inquisition radiophonique, il vaut mieux que je précise que c'est une bonne fée qui, me connaissant, a voulu à son tour me surprendre par son écoute attentive (Fip Paris),
(5) Peut-être justifié pour France Info.
Si vous aimez cette chaîne, vous pouvez toujours aller jeter un œil, sur le site "La poêle à frire" qui a collecté les logos (et +) de toutes les chaînes de Radio France depuis leurs origines.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
A propos de ces manières très particulières d'annoncer l'heure je ne me lasse jamais du traditionnel "Il est telle heure à Paris, telle heure en temps universel"....merci RFI...
RépondreSupprimerLe procès va être évité !!
RépondreSupprimer