dimanche 5 mai 2013

Vian Boris…










Ce matin, avant de prendre la route vers l'Océan (1), je disserte avec ma compagne de petit déjeuner qui déguste ses madeleines de pâtissier. Tilt ! J'évoque "la madeleine" de ce soir…  De ses yeux bleus de mer, tel un phare vigie, elle me guide vers ce petit havre niché à l'abri des dunes et des regards indiscrets. C'est là que Boris se repose, calme, le regard vers l'horizon, sa trompette dans le sable près de lui. L'écume des jours…

J'ai en main le beau livre bleu que Chêne a édité en 1974. À cette époque quand j'ouvrais un livre j'aimais le sentir, et celui-ci avait une odeur douce et prenante, la même que tous les beaux livres Chêne… Vian est la bonne madeleine de ce dimanche soir de mai. Le dossier de Fip et les musiques proposées… autant de petits morceaux de soleil qui manquent à notre décor.

(1) Je n'emploie jamais cette expression, je dis "on va à la mer ?". Mais ici en sud-Bretagne ils disent l'Océan. Alors pour une fois va pour l'Océan…

1 commentaire:

  1. Si nous étions dans "Jeopardy !" (1), le principe consisterait, contrairement aux habituels jeux de questions, à découvrir quelle est justement la question posée, tout en ayant en mains la réponse. Vous allez me dire « encore un de ces fichus jeux télévisés de ces crétins de ricains, qu’est-ce qu’il vient nous casser les pieds avec ça ? » C’est juste parce que, dans le cas très particulier de cette émission, c’est à cette réponse un peu longue "(Il fut) un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste). Ingénieur de l'École centrale (Promotion 42B), il (fut) aussi scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur et peintre" (2) que correspondrait la question "Qui était Boris Vian ?"
    L’ami Boris est un familier de ces colonnes, grâce en soit rendue à Fañch qui a largement participé à répondre à cette interrogation. Je n’ai pas envie d’y ajouter grand-chose par contre une broutille a attiré mon attention en écoutant sa chanson « Natacha, chien chien chien », titre pourtant bien innocent qui fut banni des antennes nationales, m’a-t-on dit. J’imagine que la citation d’une station périphérique, nommément désignée, explique une partie de cet ostracisme mais je pense aussi qu’il faut y voir sanction de l’esprit même de l’auteur. Ce qui m’a « tilté » est dérisoire mais j’ai eu envie de prendre ma plume, pondre toutes ces lignes juste pour souligner un détail amusant (à mes yeux). La station de radio évoquée plus haut, née en 1955, l’année même de la chanson Natacha, s’est appelée « Europe n°1 » durant presque 20 ans, puisque, sauf erreur, l’appellation « Europe 1 » que nous connaissons aujourd’hui date du milieu des années soixante-dix. Et pourtant…

    "Natacha croyait marquer un point,
    En criant médor médor viens-viens-viens !!
    Mais Médor hélas n'entendait rien!
    Il suivait une émission d'Europe 1 !"

    Boris Vian était un grand amateur de science fiction et à ce titre admirait de grands auteurs du genre, tels Bradbury (3) ou Wells (4). Faut-il y voir origine à cette capacité d’anticipation ?


    (1) Célèbre jeu de la télévision américaine, diffusé depuis 1964 sur NBC
    (2) Source Wikipedia
    (3) Auteur de nombreuses nouvelles de science-fiction dont la célèbre Farenheit 451. Ray Bradbury (1920-2012) est une référence incontournable du genre, ayant aussi énormément travaillé pour la TV (nombreux scénarios, entre autres, de la Quatrième Dimension)
    (4) Herbert George Wells (1866-1946) Un précurseur du genre, on lui doit « La machine à explorer le temps », « L’homme invisible », « L’ile du Docteur Moreau » sans oublier "La guerre des mondes" dont la célèbre adaptation radiophonique du soir d'Halloween 1938 par le génial et presque homonyme Orson Welles fit couler tant d'encre.

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