lundi 22 juin 2015

Des espérées, des espérances…

La casse préalable à l'édification de l'Auditorium inauguré en nov. 2014


























LA SITUATION EST GRAVE MAIS PEUT-ÊTRE PAS DÉSESPÉRÉE*
(Lettre de la Coordination de Radio France, distribuée à la Maison de la Radio, les 20 et 21 juin 2015)

"Cher public, chers auditeurs,
Cette lettre est pour vous !

Nous vivons, vous le savez sûrement, une crise sans précédent à Radio France et plus largement dans tous les services publics. Or, qui dit radio de service public dit mission de service public, à savoir "informer, éduquer, distraire"Cette mission, l'ensemble des personnels des chaînes de Radio France concourait à s'en montrer digne en proposant des programmes variés et de qualité. Ainsi, les producteurs de ces différentes chaînes, instruits dans leurs spécialités respectives, élaboraient des émissions construites dans la plus grande exigence, tant de contenu que de réalisation technique.

Oui, mais voilà, depuis quelques années la volonté d'économies de plus en plus drastiques est venue régenter l'éditorial de certaines chaînes. Néanmoins, prenant notre engagement pour le service public au sérieux, nous nous sommes adaptés et avons continué de produire de belles émissions toujours dans la même volonté qualitative, sans jamais nuire aux contenus que nous vous proposions, afin que vous ayez toujours accès à cette radio élaborée et diversifiée.

Depuis lors, l'équilibre était maintenu et Radio France pouvait se vanter d'être garante d'une certaine conception du service public toujours au service de ses auditeurs. Mais le coût non maîtrisé des travaux de cette belle maison ronde et le récent désengagement de l'Etat ont conduit l'entreprise dans une impasse menant ses dirigeants à envisager d'autres sources de financement à travers, notamment, la location de studios à des sociétés privées pour l'organisation d'événements. En cela, la solution pourrait être bonne si elle ne prenait pas le pas sur la production radiophonique intrinsèque à cette Maison de la Radio.

Ainsi, dans une volonté encore plus affichée et empressée de trouver toujours plus d'économies en interne, le contexte s'est dégradé. Ne pouvant guère améliorer les coûts de production déjà contraints, de nouvelles pistes touchant à l'éditorial sont apparues visant à simplifier les programmes ou supprimer des émissions publiques alors même qu'elles avaient trouvé, depuis des années, un public nombreux et fidèle, gourmand de venir vivre ces moments de radio uniques. Des artistes de renom n'hésitaient pas, quant à eux, à se déplacer et se produire devant cet auditoire venu remplir nos plus beaux studios, sur la seule foi que représente Radio France.

N'est-ce pas justement là le point de convergence entre un public qui, par sa redevance, est en droit d'attendre ce type de prestations de la part d'une radio de service public et les artisans de cette même radio qui se soucient de produire des émissions d'exigence culturelle, artistique et intellectuelle pour leurs auditeurs tout en les rendant accessibles de toutes les manières qui soient ? Or, toutes les chaînes de Radio France voient ainsi des programmes, emblématiques pour certains, sacrifiés sur l'autel de la rentabilité.

Faut-il nécessairement appauvrir l'antenne pour plaire au plus grand nombre et doit-on obligatoirement niveler la qualité par le bas pour toucher de nouveaux publics ?
Force est de constater en tout cas que nous, les artisans de cette radio, ne sommes pas en accord avec ces choix et que nos propositions alternatives, toujours soucieuses de respecter nos missions de service public, ne sont entendues ni par nos directions ni par les pouvoirs publics.

Ainsi, cher public, chers auditeurs, l'avenir de cette belle radio qui est avant tout la vôtre dépend aussi de vous car elle est faite pour vous ! Si vous souhaitez nous aider à la sauver, dans ce qu'elle a d'unique à vous proposer des émissions variées de qualité et ne méprisant jamais les exigences que vous pouvez avoir envers cette radio, alors faites-vous entendre et manifestez votre volonté, quelle qu'elle soit, car c'est cette même volonté que nous cherchons à satisfaire depuis tant d'années."

* c'est moi qui souligne en rouge
La coordination de Radio France
coordinationRF@boxnoise.fr

10 commentaires:

  1. "alors faites-vous entendre et manifestez votre volonté"
    Ah oui ? Et comment ?
    Anonyme circonspect.

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  2. "Se faire entendre", "manifester votre volonté", et maintenant "boxnoise". Ah, le vocabulaire ...
    Sais-tu s'il existe un espace de dialogue (un vrai, pas une AG) ?
    Si cette radio est faite pour nous, qu'attend la coordination pour établir le contact avec les auditeurs ?
    Auditeur tachant d'auditer.

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    1. Tu entres dans le circuit, tu dis tout ce que tu as à dire à cette adresse et l'échange devrait se produire. Cette coordination est ouverte aux auditeurs. À toi de jouer… Si tu pouvais respecter le principe de signer tes commentaires. Tas peur de quoi ?

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  3. Peur de rien, suis un auditeur de base de Radio France, peu importe mon état civil ou les e-pseudos. D'ailleurs le simple fait que tu laisses passer mes commentaires anonymes montre que tu t'intéresses plus à la radio qu'aux signatures (et c'est tant mieux), alors arrête avec ça.
    Sinon, pas question d' "entrer dans le circuit". La question de la radio publique n'est pas affaire de circuit fermé, mais de débat ouvert, franc et sans filtres.

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  4. Coordination de Radio France23 juin 2015 à 01:00

    Cher auditeur anonyme,

    Vous pouvez agir en signant la pétition dont le texte est celui même de la lettre que vous venez de lire à l'adresse suivante : http://chn.ge/1fml9QS

    Vous pouvez également nous laisser des messages de soutien à l'adresse email sauvonslaradiopublique@coord2rf.org

    Et suivre notre fil twitter @CoordRF

    Pour l'actualité de notre lutte au quotidien, le fil facebook du Meilleur DesOndes : https://www.facebook.com/LMDOndes

    Et un grand merci à Fañch un de nos plus fidèles auditeurs et ami.

    La Coordination de Radio France

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  5. "Pétition" et "soutien", ce n'est pas du dialogue mais du recrutement. Désespérante invitation symétrique de celle d'un d’Arvor. L'auditeur est désormais averti : d'un côté on l'envisage comme podcasteur, de l'autre en pétitionnaire. La logique du nombre, pas du dialogue, alors comment voulez-vous qu’il soit autre chose qu’anonyme le pauvre auditeur qui s’adresse à des sourds ?
    Les pistes de dialogue sur le service public ne manquent pourtant pas. Par exemple, on ne peut qu’être navré d’apprendre la location de vos studios, mais quid de cette autre privatisation qui s’entend fort bien à l’antenne et se lit dans la presse : la multiplication des partenariats médiatiques (télérama, Les Echos, Mediapart, etc.). Un simple schéma de synthèse dessinant les connexions et les réseaux de recrutement (Libé, Inrocks, etc.) serait très instructif sur l’indépendance de Radio France.

    Auditeur anonyme et dépité.

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  6. Autre piste : "nos propositions alternatives",
    quelles sont elles ?
    consultables ? ou ?

    Auditeur curieux.

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  7. Nous sommes trop attachés aux émissions culturelles, musicales, d'information etc... pour tout faire pour leur maintien : lien unique pour beaucoup de connaissances, il semble impensable que la qualité des émissions dont Radio France peut être fière perdure.
    Merci à l'ensemble du personnel, je leur adresse mon soutien en espérant que la direction les entende
    Liliane LOMAZZI

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  8. Je suis une fan de Radio France je vis avec ... et ne désire absolument pas avoir une radio au rabais !
    Michèle TODD

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