Hier après-midi, Musée des Beaux-Arts, Brest. Dans le cadre du Festival Longueur d'Ondes la Scam (1) avait réuni Gérard Lefort (Libération), Janine Marc Pezet (Radio France), Pierre Bouteiller (ex Inter et Musique), Michel Ciment (Positif), Philippe Collin (Elle) pour évoquer la figure (la voix) de Jean-Louis Bory et de son comparse Georges Charensol qui tous les deux ont placé la critique cinéma au firmament des émissions radio quand ils s'enflammaient au "Masque et la Plume" (2).
Pierre Bouteiller qui animait le débat a eu le bon goût de ne pas parler du Masque actuel ! Ce n'est pas parce qu'on a le titre qu'on a l'ivresse… Entre les extraits du Masque, les quatre larrons férus de cinéma et la Mémoire vivante de Radio France, Janine Marc-Pezet, étaient à leur affaire. Ce fut un plaisir de constater comment pour la qualité de sa critique et de son érudition, comme de ses partis-pris ou de sa mauvaise foi, Jean-Louis Bory a totalement marqué (et peut-être influencé) toute une génération d'auditeurs cinéphiles. Au-delà de sa joute avec Charensol il était engagé et attachant. À l'arrivée de Lefort au Masque, Charensol lui suggère qu'il pourrait être le nouveau Bory. Lefort avait eu la lucidité et l'honnêteté de lui répondre que c'était impossible.
Le livre (3) que lui consacre aujourd'hui l'Ina est aussi important que certaines émissions que l'on archive. Car cette figure de la radio a sa place dans la comète. Celle qui tourne au-dessus de la Maison de la Radio, véritable panthéon de voix immortelles.
(à suivre demain, les autres rencontres du festival)
(à suivre demain, les autres rencontres du festival)
(1) Société Civile des Auteurs Multimédia
(2) France Inter depuis 1955 (lire aussi le billet du 10 novembre)
(3) 1 livre et 2 CD pour faire revivre Jean-Louis Bory, plus de trente ans après sa disparition, Daniel Garcia et Janine Marc-Pezet
Je l'ai écrit depuis le début de ce blog, en juillet 2011, pas question de me priver de reconnaître ce que d'aucuns appellent en le moquant le "c'était mieux avant". Au titre qu'il faudrait foncer vers l'avenir sans jamais constater que le niveau baisse. En presque deux cent billets sur ce blog j'ai essayé d'osciller entre un passé d'excellence, un passé léger, un présent prometteur, un présent avachi ou carrément minable et un futur enthousiasmant et/ou inquiétant.
RépondreSupprimerL'effet Carambar décrit dans un de ces billets s'applique au Masque et la Plume, c'est le même emballage (indicatif), la même couleur (cinéma, littérature,…) mais plus du tout le même goût ! Pourquoi le tairai-je ? Libre à ceux qui n'ont pas connu "la Belle Époque" d'apprécier ce qu'ils entendent aujourd'hui et à ceux qui l'ont connu de ne plus y musarder.
Je ne plierai pas à l'impérialisme tendance qui consisterait à critiquer la radio exclusivement à l'aune de l'air du temps et de l'époque, fut-elle médiocre, voire carrément dénuée de toute création radiophonique.
Je ne publierai plus les commentaires qui traitent mes propos ou ceux des contributeurs de "passéistes". Je n'ai ni le temps ni l'envie de me perdre en conjectures. C'est une insulte à notre mémoire et à notre capacité de jugements, dussent-ils agacer les auditeurs sans autres références que celles du présent.
Ce tacle de "passéiste" est bien léger et ne tiendrait pas cinq minutes dans un débat où nous serions physiquement présents. Pas plus sans doute que si je traitais tel ou tel d'"aveniriste".
J'ai pour la première et la dernière fois supprimé tous les commentaires (11, dont les miens) publiés depuis l'édition de ce billet.
À BON ENTENDEUR, SALUT !