À la différence des journalistes qui, à la rentrée des nouvelles grilles radio, parlent une fois d'une émission qu'ils n'ont écouté qu'une fois (ou vu puisqu'ils se déplacent pour regarder la radio !), j'aime bien suivre une émission sur la durée. Il en va ainsi de "Pas la peine de crier" (1) que j'écoute 3 ou 4 fois par semaine. Je l'ai dit dès septembre, Marie Richeux a ciselé son émission avec poésie, musiques, textes littéraires, et quelques boudoirs pour agrémenter la tea party. Mais hier, patatrac ! L'invité de Richeux doit être sous hypnose ou sous Prozac car son débit de langage et l'hermétisme de ses propos nous font un instant regretter d'avoir allumé la radio. On cherche en vain le décodeur ! On comprend rien à ce que grommele Gilles Amalvi, mais strictement rien. L'entretien avec l'écrivain est censé évoquer la danse et son Musée de Rennes ! Pourquoi un musée de la danse devrait-il s'évoquer par la parole ? Pourquoi pas ? Mais pourquoi être aussi abscons ou torturé pour en parler ? C'est l'heure du thé pas de l'insomnie fébrile ! J'enrage ! Ce n'est plus un dialogue mais une spirale de mots collés les uns aux autres qui se noient dans les abysses les plus profondes de la pensée hermétique ! Rideau !
Hier toujours, à 17h, Plan B, limpide ! (2) Bonnaud reçoit Tristane Banon. Elle s'explique et on mesure la douleur et l'infamie. Bonnaud n'en fait pas une conversation d'actualité, mais une affaire de société. Société qui va dans le mur, mais société quand même !
À 21h, Fip est à la Manœuvre ! Le rock-critic nous fait partager ses must et quelques aperçus de sa discothèque : "Après le succès du 1er tome de sa Discothèque rock idéale en 2005, Philippe Manœuvre poursuit sa sélection passionnée et ouvertement subjective. Un 2ème tome au sous-titre "101 disques à écouter avant la fin du monde". Il y célèbre l'art des pochettes de 33t, nous conte quelques anecdotes décalées, rend hommage à tous ces groupes de rock, de soul ou de jazz qu'il avait ignoré dans le précédent volume."
Voilà donc deux exemples de radio de qualité, décryptée, intelligible qui parle à ses auditeurs et qui partage. Pas besoin de décodeur ni d'aspirine. On est dedans ! Passée la terreur de Tristane Banon dont il fallait rendre compte avec tact comme Bonnaud sait le faire, Manœuvre "l'encyclopédie" nous a brossé, en deux heures, 50 ans de Rock n' Roll avec des anecdotes impayables et une énergie d'ado. Manœuvre peut rev'nir tous les soirs à la radio, on s'couchera pas d'si tôt (bon slogan). Vive la radio !
Et l'anecdote qui tue : en pleine écriture de son livre en janvier, Manœuvre assiste aux 40 ans de Fip ! Après le discours de Jean-Luc Hees (3), un morceau de musique s'intercale "I heard it through the grapevine" de Marvin Gaye, repris par Creedence Clearwater Revival. Et Manœuvre de clôturer sa soirée par ce morceau mythique, à plus d'un titre !
Et l'anecdote qui tue : en pleine écriture de son livre en janvier, Manœuvre assiste aux 40 ans de Fip ! Après le discours de Jean-Luc Hees (3), un morceau de musique s'intercale "I heard it through the grapevine" de Marvin Gaye, repris par Creedence Clearwater Revival. Et Manœuvre de clôturer sa soirée par ce morceau mythique, à plus d'un titre !
(1) France Culture, 16h, lundi au vendredi,
(2) Le Mouv', 17h, lundi au vendredi,
(3) Pdg de Radio France.
(3) Pdg de Radio France.
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