Alexandra Kazan |
Après EdF, c'est au tour de la Sncf de créer sa radio ! Et ce n'est qu'un début ! À lire Mathilde Girault des Échos, "à l’heure où les enjeux humains se posent avec une acuité accrue au sein de l’entreprise, à l’heure où la pression concurrentielle impose une individualisation des pratiques marketings, les départements de ressources humaines et de communication commencent aujourd’hui à s’emparer de ce nouveau média." Lire pour "nouveau média" la radio 2.0. À en croire Mathilde Girault "l’audience générée par les sites web de radio 2.0 concerne en France plus de 14 millions de visiteurs uniques par mois, (soit 1 internaute sur 3), son intégration dans des dispositifs web et mobiles offre une interactivité inédite, la souplesse de sa mise en place et la légèreté de ses moyens techniques favorise la réactivité… En découle une bien meilleure efficacité : utilisée en communication interne, la radio atteint des taux d’écoute parfois supérieur à 100% (en prenant en compte les réécoutes), bien loin de la portée de ses homologues."
Je crois l'avoir déjà écrit, la radio à toutes les sauces, de toutes façons et partout ne va t-elle pas banaliser le mot, l'esprit et la lettre même de la radio ? En quoi la communication permanente de la Sncf, d'info-traffic, d'un 17/20 du lundi au vendredi intégrant des chroniques (y a pas de raison que le syndrome ne touche pas la radio Sncf) comme "des bons plans, les voyages, la gastronomie, l'actualité musicale, TV, cinéma, littérature " (1), en quoi cela a à voir avec la radio ? Quel petit génie de communiquant "branchouille" a vendu le concept à la Sncf ? C'est quoi cette image moderne/tendance/pop de la radio que les dits communiquants n'écoutent pas beaucoup plus qu'au cours des matinales s'ils circulent en voiture, ou sur leur smartphone, casqués dans les transports en commun ?
Faudra t-il décerner à la radio un label comme cela a été le cas pour les librairies (2), ou une Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) ? La banalisation, l'uniformisation, la répétition (des tics et des tocs radio) guettent. Mais ce pourrait être l'occasion pour la radio de se concentrer sur la création radiophonique et de se séparer - enfin - de toutes ses scories (3) qui ne manqueront pas d'envahir ces radios 2.0.
Si vous pouvez m'aider dans ma recherche de : "l'origine d'une obsession tendance à créer des radios à toutes les sauces", je suis preneur.
(1) vous constaterez qu'il n'y a pas de chronique radio !!!
(2) LIR (Librairie Indépendante de Référence)
(3) chroniques, têtes à têtes complaisants, promos : tellement facile à faire.
À quand la radio des assedic ?!!
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