En son temps Roland Dhordain (1) a tout fait pour que la Maison de la Radio soit fréquentée par le public jusqu'à ce que, succès oblige, la Préfecture de police interdise la circulation des badauds dans la Maison Ronde. José Artur pour sortir du studio où il se sentait beaucoup trop à l'étroit, a inventé au début du Pop Club (2), le "bar noir" qui, au rez de chaussée recevait les artistes qui se produisaient au centre de Paris, "bien loin" de ce XVIème arrondissement "protégé". La Maison de la radio essayait par tous les moyens de se donner un supplément d'âme à ce qui pouvait apparaître de l'extérieur comme une "forteresse".
Aujourd'hui en façade "Seine" du bâtiment des palissades empêchent l'accès et la déambulation devant les portes vitrées. Les travaux entrepris depuis 2009 ne concernent pas que l'intérieur du bâtiment (3). Des espaces arborés et autres plateaux piétonniers devraient bientôt "sortir" de terre si l'on en croit l'image ci-contre. Mais quelle émission de radio nous en parle ? Autrefois pour nous parler de l'"intérieur", Yann Paranthoën courait après Lulu qui arpentait les couloirs de Radio France pour les nettoyer (4). Mermet a du aussi s'intéresser aux "coursives" et aux "courseurs" qui s'y déplacent.
Les producteurs devraient imaginer que ceux qui n'habitent pas Paris, ou ne sont jamais venus avenue du Président Kennedy, aimeraient qu'on leur décrive ce qui se passe "off" et comment dans cette ruche "chacun fait son miel". (5) Ça bourdonne en permanence et on ne nous dit rien. Il y a pourtant sous les yeux des productrices et producteurs de quoi réaliser quelques reportages qui ne demanderaient pas des notes de frais considérables. Chaque abeille laborieuse est-elle définitivement confinée dans son alvéole ?
Les années 70 et 80 se prêtaient bien au "jeu" radiophonique de la découverte "in situ". Depuis on est passé au tout "making off" pour le cinéma, pour la télé, pour Libé mais rien pour la radio. Tant mieux pour le futur documentaire de Nicolas Philibert (6), pour lequel le fidèle public de Radio France devrait se ruer, sans doute curieux de connaître l'envers du décor. Mais d'ici là "il y a sûrement quelque chose à faire" comme savait si bien l'annoncer Pierre Bellemare sur Europe n°1 pour sensibiliser les français à une cause ou à une autre. On dira qu'ici il s'agit de la cause d'une entreprise publique de communication qui gagnerait aussi à communiquer sur elle-même ? Qu'en pense donc Jean-Luc Hees, le Pdg de Radio France qui, quelquefois, aime à répéter que "ce sont les cordonniers…" (air connu) ?
Clin d'œil à Thomas Baumgartner ! En ces lieux ne devraient pas manquer les occasions de franchir plusieurs fois le mur… du son (7).
(1) Directeur d'Inter, la radio publique aura été jusqu'à affréter des bus dans tout Paris pour faire venir les auditeurs, avec animateurs qui commentent en direct cette traversée de Paris,
(2) Au plaisir des autres, José Artur, Michel Lafon, 2009,
(3) parkings, futurs locaux d'Inter, futurs locaux de Culture, auditorium,…
(4) voir Phonurgia nuova
(5) et le vrai apiculteur qui a installé ses ruches sur la tour centrale de Radio France,
(5) et le vrai apiculteur qui a installé ses ruches sur la tour centrale de Radio France,
(6) Télérama en parle ici,
(7) Producteur sur France Culture de l'Atelier du son, le vendredi 23h.
Peut-être découvrirons-nous tout cela en images, paradoxalement, dans le documentaire de N. Philibert qui devrait sortir cette année ? :)
RépondreSupprimerDans ce que j'ai lu il n'y était pas fait référence …
RépondreSupprimerHé hé je n'avais pas vu la mention de Philibert dans le corps du post, autant/temps pour moi (la lecture rapide sur écran a vraiment ses limites) !
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