Radio France annonce avoir signé avec les majors de la musique Société Civile des Producteurs Phonographiques (SCPP), - mais pas encore avec les indépendants - pour que les émissions de musique puissent être podcastées et/ou écoutées en streaming (1) à condition que des interventions parlées interviennent tous les trois titres. Bigre ! Révolutionnaire. "Concrètement, cela signifie que Radio France est le premier groupe radio à disposer des droits de catch up pour ses émissions musicales" comme le précise Joël Ronez (2). Les fous et autres frappadingues de musique vont-ils pouvoir ainsi assouvir leur passion effrénée et insatiable de la collectionnite aigüe ? Sûrement, mais les rayons de la bibliothèque sonore vont très vite être très chargés et les téraoctets de stockage consommés, en moins de temps qu'il n'en a fallu à Mozart pour composer une symphonie (3).
Parallèlement, si l'initiative est à saluer et à applaudir des quatre mains, le temps consacré à la (ré)écoute n'est pas extensible à l'infini. Hier, si on était accro, on ne pouvait rater Jazz à Fip (4) sous aucun prétexte pas plus que L'instant Pop ou Movimento (5). Demain plus "libres" nous pourrons vaquer ! Définitivement nous serons peut-être de moins en moins à écouter ensemble la même émission mais de plus en plus à pouvoir l'écouter ! Aller pour fêter ça je m'écoute "La complainte du progrès, les arts ménagers" de Boris Vian.
(1) à priori sans limitation de durée,
(2) directeur des Nouveaux Médias à Radio France,
(3) Une question se pose, Radio France proposera t-elle son propre nuage (cloud) pour le stockage ?
(4) ou la très regrettée Black and Blue d'Alain Gerber, France Culture, supprimée de la grille à la rentrée 2008,
(5) respectivement, France Musique, France Culture.
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