jeudi 9 août 2012

Le blog-note (Hors-série)…

Les stars

• Anquetil 
Jamais je n'aurais pensé un jour "écrire" sur cette légende du cyclisme ! Paul Fournel (1) lui l'a fait et, je dirais même plus, l'a fait avec la grâce et l'humilité du cycliste du "dimanche". Qu'il me pardonne de l'affubler de ce titre sûrement inapproprié. Donc Fournel, sans en faire une hagiographie lourdingue et convenue, raconte méticuleusement le parcours exceptionnel du Normand qu'on surnommait affectueusement "La caravelle". Affectueusement peut-être par certains spécialistes car Anquetil était plutôt détesté par les Français qui lui préféraient l'éternel perdant auvergnat Poulidor. Moi-même je n'arrivais pas à admirer en son temps ce maillot jaune quasi "perpétuel" qui gagnait si bien que c'en était presque "déplaisant". Alors qu'un magnifique perdant, ça c'était une figure de style ! Quel couillon j'étais. C'est Fournel qui me l'a démontré. Anquetil méritait d'être reconnu. Reconnaissons à Fournel d'avoir remis les pendules à l'heure et pas seulement celles des contre-la-montre. Je n'ai jamais lu aucun livre sur aucun sportif mais l'évocation qui en a été faite sur France Culture en juillet m'a immédiatement donné envie de lire cet hommage écrit par le président de l'OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle). Merci Fournel, grâce à vous la "petite Reine" a trouvé son Roi.

• Martel
Producteur à France Culture, Martel a eu les honneurs du Monde (2). La journaliste, Sylvie Santini, passe en revue les différentes facettes de ce "Rastignac" (3). J'ai surtout cherché à lire ce qui concerne la radio. "Sandrine Treiner, la directrice des programmes de France Culture, où il anime depuis six ans une émission hebdomadaire sur les industries culturelles ("Soft Power"), lâche à mots comptés qu'il est : "un bon producteur, ce jour-là, à cette heure-là [19/20h] et que, officiant de manière décalée [c'est-à-dire le dimanche] il est très facile de travailler avec lui." En fait, de l'aveu même de Martel, leurs relations sont exécrables." CQFD. Dommage que Sylvie Santini ne l'ait pas interviewé fin juillet. Elle aurait pu lui demander (encore faudrait-il qu'elle l'écoute ?) pourquoi en recevant la directrice de communication de Michelin (4) Martel a parlé de fabricant de "peuneus". Hallucinant ! Il a prononcé ce "mot" plusieurs fois comme une habitude de langage ! Surprenant qu'un sociologue qui "avait à peine 30 ans en 1996" ne connaisse pas la prononciation des mots usuels ! Il est vrai qu'à l'écouter tous les dimanches on s'agace de ses approximations concernant les noms de famille (Collisimo/Collossimo), son incapacité à prononcer distinctement son prénom quand il désannonce, et ses hésitations multiples quand il présente ses sujets. Visiblement le microcosme média parisien s'intéresse plus au "Rastignac" qu'au producteur de radio. C'est forcément plus tendance et croustillant que de l'écouter chaque dimanche soir à la radio.

• Adler
Productrice à France Culture (5) et à France Inter, elle a eu les honneurs de la presse le 8 juillet dernier. Je n'achète jamais le Journal du Dimanche. J'ai eu de la chance, le jour où je l'achète, deux pleines pages d'interview de Laure Adler. Idem pour le producteur ci-dessus, je vais aux questions/réponses qui concernent la radio. Je devrai me contenter de deux questions et, de fait, de deux réponses. Journaliste : "Il paraît [sic] que c'est dur de travailler avec vous. " Réponse : "J'ai subi beaucoup de violences à France Culture. J'ai été agressée physiquement, sexuellement, moralement…" Mais de la radio on ne saura rien si ce n'est qu'elle [et Jean-Marie Cavada, Pdg de Radio France] ont gagné leur "procès en 2007 contre une association d'auditeurs de France Culture". Pour en savoir un peu plus sur ses années radio,les programmes, les producteurs, les fictions, les directs, le lecteur attrendra. Visiblement ça n'intéresse pas la journaliste (est-elle une auditrice de France Culture ou a minima des émissions d'Adler, on ne le saura jamais ?), e la nave va.

Voilà deux personnalités de radio, mises en avant par deux grands journaux où, une fois de plus, la radio a la part plus que congrue et absolument anecdotique. Les médias s'intéressent aux personnages à la (grande) surface médiatique. Dans cette surface-là l'activité radiophonique est traitée de façon confidentielle. Ma question est toujours la même : les journalistes qui évoquent la radio l'écoutent-ils en dehors du temps personnel qu'ils y consacrent pour leur information propre ? Réponse souhaitée !

Prochain billet dimanche 12 août, 18h, pour la MADELEINE des madeleines…

(1) "Anquetil tout seul", de Paul Fournel (éd. du Seuil),
(2) Le Monde Magazine, 21 avril 2012,
(3) Nommé ainsi dans l'article et entre guillemets par une économiste de la culture non citée,
(4) Claire Dorland Clauzel, le 8 juillet 2012,
(5) Ex-directrice de la chaine 1999-2005,

1 commentaire:

  1. The Mot-son's man10 août 2012 à 12:59

    Moi, c'était Poulidor.
    Et aux JO je suis pour le Montenegro (par exemple).

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