mardi 11 novembre 2014

"La guerre est finie" : le cinquantenaire (11 novembre 1968)





















Il y a cinquante ans pas sûr que la jeunesse ait été suffisamment à l'écoute des commémorations pour l'armistice du 11 novembre 1968. 1968 venait d'ouvrir la page de la de la "nouvelle société". Pas celle de Chaban Delmas (1), pas celle instituée d'en haut. Celle qui avait résonné dans tout le pays de mars à juin 1968. 

Cinquante ans c'était très loin, très vieux et désespérant à imaginer alors que le "flower power" allait envahir et influencer la musique, les idées et la vie quotidienne. "Cours camarade, le vieux monde est derrière toi" (2). José Artur caracolait sur les ondes de son Pop Club sur France Inter depuis 1965. François Jouffa puis Michel Lancelot animaient "Campus" sur Europe n°1 depuis mars. À la même date Jean Garretto et Pierre Codou inventaient ce qui allait devenir "L'oreille en coin" (3).

Tout le monde bougeait. En France, comme à Mexico, comme à Pragues ou en Italie. Et la Grande Guerre était loin. Trop loin déjà. Alors qu'aujourd'hui elle semble être très proche. Insouciance de la jeunesse en 68 ? Conscience collective en 2014 ?

Le texte que lit Roland Dorgeles reste d'actualité. Il est bon d'y retourner et de constater qu'en 1968 il y avait un "décalage des temps".

(1) Qu'il appellera de ses vœux le 26 juin 1969, jour de son investiture comme Premier ministre de Georges Pompidou,
(2) Slogan de mai 1968,
(3) TSF 68 

"Testament pour la Grande Guerre", 11 novembre 1968, (ORTF)

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