lundi 24 janvier 2022

Hyper… Hyper… Mais il gagne quoi l'auditeur ?

Hyper festival… Hyper solidaires… Hyper boursouflure de l'auto-promo de Radio France qui a fini par tourner à l'hypermarché… de la radio. Hyper Pédégère de Radio France, Sibyle Veil et un hyper directeur musical (membre de l'hyper armée mexicaine des cadres à RF) rivalisent d'un hyper manque de vocabulaire pour vendre ce qui est supposé être de la radio. Des hyper vœux pour le personnel de la maison ronde et un hyper festival de musique avaient-ils besoin de s'auto-promouvoir "Hyper" pour donner envie dans un cas d'être solidaires, dans l'autre de partager de bonnes vibrations musicales ? 








Sibyle Veil a conclu ses vœux par "soyons hyper-solidaires"… solidaires de quoi ? Faire hyper plus avec hyper moins (de moyens) ? Et l'Hyper Festival a lui envahi depuis le début de l'année les réseaux sociaux et de nombreux articles de presse. Sans compter… les comptes de toutes les chaînes de Radio France, de certains directeurs ou directrices sur Twitter, Facebook et Instagram. Du gavage jusqu'à l'hyper écœurement. C'est plus de la com' c'est du matraquage publicitaire hyper 10XL. Et je ne dis rien des remerciements des professionnels de la profession ! Stop ! ¡ Ya basta !

Alors il y gagne quoi l'auditeur à cette hyper débauche sémantique d'hyper ? Rien d'un point de vue radiophonique. Des concerts live à la radio ça fait très très très longtemps que France Inter en diffuse, depuis les années 60 pour être précis…

La première à Bobino en 1967 de Serge Reggiani en première partie de Barbara dans l'émission de Claude Chebel "Les 400 coups" (je fais exprès de reculer très loin dans le temps pour que V&V imaginent qu'avant eux il y a eu de la musique sur Inter et de la solidarité aussi…) Si vous êtes abonné à Madelen (Ina) vous pouvez réécouter "Le bon plaisir" de Reggiani (1996) c'est une émission hyper-longue (175') de France Culture (1) ou sinon y'a ça aussi en 1971 "Les samedi de France CultureL'Italie du sud, Tiers Monde de l'Europe 1/3 : Le Mezzogiorno vu de Rome" (206'). C'est hyper-intéressant !

Si l'auditeur y perd… pas son sens critique.

(1) L'hyper à Radio France c'est quand ça les arrange, pas d'émissions longues ni hyper-longues (il faut pas perdre l'auditeur), on découpe, on charcute en épisodes de saint-podcast-amen et là c'est hyper bien hyper tendance, hyper cool, hyper repris par la presse, hyper réseaux sociaux.

(2) Le 20 janvier, soit la vieille de l'Hyper Festival, la revue "Tsugi" écrivait : "Pourquoi l' Hyper Weekend Festival entre déjà dans l'histoire de Radio France ?" Avec une interview tutoyée du directeur musical des antennes… Tsugi bien dans l'air du temps écrit l'histoire avant qu'elle ne se fasse. Des prophètes assurément…

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