Avec ces quelques onomatopées voilà de quoi bien enrichir son vocabulaire tip-top ! Que me vaut d'en faire un titre et un billet ? Mes chers auditeurs comme le disait Genviève Tabouis, il y a des siècles sur Radio-Luxembourg (ex RTL) "Attendez-vous à savoir". Il y a des siècles avant même que Laurent Guimier soit né, et pourtant Laurent Guimier en connaît un rayon concernant la radio et son centenaire… (Pardonnez cette incise mais je ne manque jamais de relever ce qui tient à la fatuité de ceux qui roucoulent et ne savent rien faire d'autre) ! Au fait Fañch, au fait ! Eh ben on vient d'apprendre que Spotify va faire du TikTok sur sa plateforme musicale. In petto, ceci me renvoie directement à une prédiction discrète que j'avais pu faire il y a quelques années concernant les formats radio. Revue de détail !
Mais tout ça c'était avant le drame !
La mode tok-tok, TikTok a infusé partout ! Et la tentation est grande à Radio France de pousser le bouchon beaucoup plus loin que la délinéarisation des productions. Les geeks, supergeeks, hypergeeks emmenés (dans le plein sens du terme, pris par la main) par Laurent Frisch ne pouvaient pas résister à pousser de plus en plus loin l'association de l'audio (c'est comme ça qu'ils appellent la radio) et de l'image.
L'image c'est drôle, c'est fun, ça bouge ! II faut bien marquer son territoire (son époque) et faire muer pour de bon "la radio de papa" (c'est comme ça qu'ils l'appellent). À France Inter l'équipe du numérique à eu l'idée - et quelle idée - de proposer aux Présidentiables de venir nous faire part -pour rire - de rien qui puisse intéresser un auditeur ayant "quelque chose entre les oreilles", pour reprendre un ancien slogan de la généraliste de Radio France. Deux femmes (A.H. et M.L.P.) se sont prêtées à la fantaisie. La seconde ayant explosé les compteurs de "vues" à défaut d'être… audible.
L'interview "Première fois"
Mais l'arrête n'est pas du tout passée auprès de la Société Des Journalistes (SDJ) de Radio France : "Le choix de ce format [L'interview Première Fois, nddlr] montre qu’il est difficile de ne pas tomber dans le piège des communicants et l’instrumentalisation de France Inter. La polémique est lancée, et les critiques pleuvent, sur les réseaux sociaux, dans les médias, mais aussi sur le terrain, comme nous l'ont fait remonter plusieurs journalistes… Est-ce le rôle d'une radio de service public de proposer ce genre de séquence, composée notamment de questions légères ou anecdotiques, accentué par les codes esthétiques choisis (fond rose, musique, dessins) ? On nous parle de "pas de côté". Mais ce n'est pas la même chose, nous semble-t-il, de poser ce genre de questions à l'issue d'une émission politique, où le fond est aussi abordé, que d'en faire un "produit" à part entière, destiné à devenir viral. Le format nous semble problématique, quel que soit le candidat interrogé. Quant au cas précis de cette vidéo consacrée à Marine Le Pen, c'est certes notre rôle de décrypter la normalisation que revendique la candidate. Mais est-ce le nôtre d'y participer ?" CQFD !
Dans Le Monde du 25 janvier, Aude Dassonville écrit : "Interpellée par son équipe, mardi matin, à l’occasion d’un point d’information hebdomadaire, la directrice de l’information [de France Inter, ndlr], Catherine Nayl, a défendu cette pastille. « On n’a pas à rougir de ce travail, on ne peut pas soupçonner la rédaction de France Inter de ne pas être sérieuse », a-t-elle soutenu, selon un témoin. « Elle nous a dit qu’elle n’avait de leçon à recevoir de personne », ajoute un autre."
Toute première fois, toutoute première fois…
Jusqu'à preuve du contraire la Direction du Numérique et de la Production (Laurent Frisch) n'a pas bougé. Mais il y a fort à parier que ce coup d'épée dans l'eau donne des ailes aux zélés habitants de la Jungle, meilleur mot trouvé pour décrire le "Pôle numérique" de Radio France. En effet il va être tentant pour entrer dans le jeu de Tik-Tik, Tuk-Tuk, TikTok et autres Spotify de proposer très vite de courtes vidéos, extraites de toutes les émissions d'Inter en flux, avec ajouts de musiques, gestes, chorés et tout l'fourbi… Ces pastilles (rouges) viendront envahir l'appli de Radio France et seront, vous n'en doutez pas un seul instant mes chers auditeurs, des pièges à jeunes. Jeunes qui dans la foulée ne manqueront pas, subito, d'aller écouter Laure Adler, Claude Askolovitch ou "Le téléphone (fixe) sonne"… Évident non ?
Et, pour parachever le tout, dès l'été, une émission d'une heure qui, à défaut d'enfiler les perles, enfilera les "Toutoute première fois" les plus likées de la saison dont l'animatrice ou l'animateur, ou les deux ensemble, rivaliseront pour tomber qui en syncope, qui en pâmoison, devant tant de créativité débordante… Que les ricaneurs arrêtent de ricaner le jour où l'égérie de France Culture inventée par les Inrocks fera tous les soirs des pastilles (vertes)… Valda, vous vous souviendrez que Radio Fañch l'avait prédit.
À bon regardeur, salut !
Ajout du 31 janvier 14h,
J'avais oublié la baudruche, la tarte à la crème que nous inflige France Musique depuis la rentrée de septembre avec les "Premières fois" d'Ellie Semoun. "Trois minutes de confessions drôles, irrévérencieuses et intimes qui ont marqué la vie d’Elie Semoun et qui ont orienté sa vie privée et professionnelle." Une fois par semaine le comique (troupier) va donc égrener des premières fois qui ne concernent pas que la musique. On attend avec impatience les "Premières fois" de Bigard, Lagaff', Dubosc, Roumanoff et consorts. Heureusement qu'à la mort, l'an passé, de Louis Dandrel, ancien directeur de France Musique (1975/1977), - sans rire - le directeur de la chaîne nous rappelait qu'il était fier de poursuivre la ligne de son illustre prédécesseur ! Tragique Rire & Musiques !
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