"Un média de service public n’est pas fait pour l’audience mais pour remplir des missions qui sont de faire vivre des valeurs de démocratie, de culture et de création." Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone)
jeudi 28 février 2013
Jimi the great…
En 1981, je croise un jeune de 18 ans qui m'annonce, sans rire, qu'en 1969 à Woodstock, Jimi Hendrix était déjà mort (sic). Je m'étrangle, je fonce dans ma collec' de Rock&Folk, je suis un peu nerveux. J'ai beau lui expliquer que dans le film de Michael Wadleigh (1970), le choix des images de poubelles, de boue et de départ des festivaliers n'a rien à voir avec la mort du bluesman, il ne veut rien savoir. Jusqu'à ce que, épuisé, je trouve l'article qui précise sa mort le 18 septembre 1970 (1). Comme quoi les images peuvent troubler l'esprit si on n'a jamais appris à les décrypter.
Bon, mais ce jeune, de maintenant 50 ans, va pouvoir se propulser sur un copieux dossier que Fip vient de réaliser pour être raccord avec la sortie, le 4 mars, d'inédits du "plus grand guitariste de tous les temps". Ce que j'aime avec Fip c'est qu'ils ne montent pas sur les toits (de la maison de la radio) pour hurler qu'ils font de la radio, ne se répandent pas dans la presse pour annoncer qu'il vont faire une émission de radio originale avec du son, des invités et de la musique, qu'ils ne prennent aucune posture pour se la péter. Le directeur de la chaine, Julien Delli-Fiori, et les programmateurs sont cohérents avec la ligne de Fip : de la musique presque 60' par heure, des instrumentaux en tout genre, et des "spéciales" documentées, commentées et partagées.
Donc, ce lundi 4 mars de 21h à 23h, il fera bon être sur Fip pour, non seulement en prendre plein les oreilles, prendre des notes et ronger votre frein avant que la quincaillerie à musique ouvre ses portes pour que, si vous avez été séduit, vous rameniez at home "People, Hell and Angels". Mais, si je vous alerte dès maintenant, c'est que vous n'aurez pas trop de la fin de semaine pour découvrir, écoutez, feuilleter le dossier touffu que Fip a publié sur le sujet. Du lourd et du documenté. Naviguez et cliquez, sur l'image (ci-dessous) et vous serez au cœur d'un sympathique "revival". Entre Bowie et Hendrix, j'ai choisi, sans hésiter. Merci Fip pour cette bonne soirée à venir et ce dossier que je n'ai pas fini de découvrir.
Je dédie ce billet à mon p'tit Kaou qui va prendre beaucoup de plaisir à fureter chez Fip.
(1) Je ne verrai le film (avec M.C.), qu'en septembre 1970, sans doute quelques jours après le décès du "guitar heroe".
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15 octobre 1967. Où étais-je ? Où pouvais-je bien être ? ou bien chez mes parents, ou alors à l'école, rue Boulard, pas très loin, à deux peut-être trois rues de là, sur la gauche, si bien sûr l'on tourne le dos à l'avenue du Général Leclerc. En fait, ce n'est pas cette date qui est importante puisqu'il s'agit de la date de diffusion, un dimanche, de surcroît. Parce qu'en fait, ce que nous présentent ce jour-là Rémo Forlany et Gérard Klein pour LE PETIT DIMANCHE ILLUSTRE est un reportage tourné dans l'une des rues de Paris les plus commerçantes, la rue Daguerre, située à deux pas du métro Denfert Rochereau, à un jet de pierre du lion de Belfort -enfin la réplique au 1/3 que Bartholdi a réalisée pour l'expo de 1878 consacrée à la sculpture et installée depuis lors.
RépondreSupprimerSelon toute vraisemblance, les images cernent au plus près le passage d'Hendrix à l'Olympia le 9 octobre. Peut-être le matin ? Sûrement pas le lendemain, je vois plutôt la troupe avoir à cette date repris l'avion que déambuler au milieu des choux-fleurs bretons, des camemberts de Normandie ou des moules de bouchot.
Mais là où j'ai une petite émotion (alors qu'à l'époque je m'en serais fichu éperdument) c'est que je réalise devant ces images qu'en tout état de cause -comme on dit dans les milieus autorisés- je me trouvais forcément dans un rayon de 500 mètres de l'artiste alors même que lui et sa petite troupe taquinaient le chaland, se servant gentiment sur les étals de fruits sous l'air ravi des marchandes. Le gosse qui éclate en sanglots devant la caméra est bien le seul à ne pas goûter une bonne ambiance qui a rapidement gagné les passants. Monsieur Vacroux père, le fromager, chez qui maman s'approvisionnait souvent, a du embrasser la scène de son habituel regard flegmatique. Aussi flegmatique que lorsqu'il rendait la monnaie en disant à chaque client "Merssss"...
Je réalise que mon père, ma mère, mon frère étaient là, bien vivants et si proches de moi. A dix kilomètres de là, ma grand-mère, ma grande soeur... en vie elles aussi.
J'aime ce reportage comme s'il pouvait leur rendre la vie, d'autre l'aimeront peut-être comme s'il pouvait ramener le grand Jimmy...
Et vous savez quoi ? les lieux, 46 ans plus tard n'ont pratiquement pas changé. Le Félix Potin s'appelle désormais Monoprix mais Vacroux et le poissonnier et le boucher et le cafetier... ils sont tous là. Et moi aussi. Pour le moment. Lien du reportage: http://www.ina.fr/video/I00007788?fb_action_ids=565761310152530&fb_action_types=og.likes&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582
Merci Hervé pour ce beau lien avec la vie, avec ta vie. C'est ça la magie de la radio qui se mêle de nos vies privée et colle à l'événement même le plus banal !
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