jeudi 9 mai 2013

Tourbillons et vertiges…

Lili Marleen" par Zia Anita - 1954












Ce jour de milieu de semaine, férié (aujourd'hui comme hier), quelque chose s'est arrêté. La furie peut-être ? Ce qui n'empêche en rien d'écouter la radio. Si l'on veut vraiment commémorer le 8 mai, le 9 il n'est pas trop tard. Mais pourquoi ne pas s'écouter un mélo, une scie, une ritournelle ou un standard. "Repassez-moi le standard" disaient Jousse et Valéro dans leur superbe "Easy tempo" (1). "Bien entendu" (2) aurait pu répondre Lebrun (Jean) qui n'étant "pas là pour se faire engueuler, [ni même] pour voir le défilé…" a choisi de flatter Lili Marleen. Depuis de longues années il construit comme son propre panthéon de la musique populaire avec pour complice Martin Pénet. Et là, je suis obligé de faire une digression. Que viendrait donc faire le titre de ce billet en rapport à la chanson ? Eh bien le titre de ce billet veut dire, -qu'une fois de plus- j'ai du mal à passer, sans transition, d'une émission à une autre, particulièrement quand l'une d'entre elles m'emmène dans un tourbillon de souvenirs d'autres chansons et même dans un vertige de recherche (sans fin) qui prolonge sacrément la demi-heure d'une histoire venant de nous être contée.

 

Si Lili Marleen ne me fait pas sauter au plafond, Martin Pénet me donne toujours envie de chanter ou d'écouter ses histoires de chansons. "Sous le soleil exactement" (3), même si définitivement il n'arrêtera plus jamais de pleuvoir, recensait le répertoire musical des chansons faisant l'apologie ou non des drogues douces et plus dures. Martin Pénet nous fait partager sa passion et son érudition sur la chanson aussi bien sur France Inter, sur France Musique que sur France Culture.

Mais voilà, à part avoir enregistré minutieusement ces émissions-là sur les supports ad hoc, il n'en reste quelquefois aujourd'hui qu'un souvenir diffus. Et me voilà à nouveau à enfourcher mon plus beau cheval, j'ai nommé "Web Radio-Archives" qui, tel un pur-sang, pourrait tenir une sacrée longueur avant qu'un tel sujet - la chanson de Martin Pénet - soit épuisé. Je ne me résous pas à passer à autre chose quand quelque chose me titille ou m'incite à en savoir plus. Suis-je le seul ainsi ? Et vous comment procédez-vous mes chers auditeurs ? Écoutez-vous d'affilée toutes les émissions qui suivent la "Longue marche de l'histoire" de Jean Lebrun ? Sautez-vous, juste après, sur Culture prendre quelques bonnes doses de science ou sur Musique pour laisser tout ça décanter ? 

Et, si vous en aviez-un à disposition, utiliseriez-vous un site d'archives radiophoniques pour une écoute à la carte ?

(1) France Musique, plusieurs saisons avec le petit bijou d'indicatif "Lujon" d'Henry Mancini,
(2) France Inter, de Michel Grégoire, du lundi au vendredi. Cinq épisodes du 29 décembre 1997 au 2 janvier 1998, où Martin Pénet présenta le CD "Chansons toxiques", une anthologie de vieilles chansons ayant pour dénominateur commun, l'alcool et la drogue,
(3) Série de cinq émissions sur France Culture du 30 août 1999 au 3 septembre 1999.

8 commentaires:

  1. Jean-Guy Coulange9 mai 2013 à 08:58

    La radio, c'est quand on est malade au fond de son lit, on écoute les émissions qui se suivent, s'entremêlent, sonné par la fièvre, et tout se mélange et c'est délicieux.

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    1. Très très bien vu ! Ce sont bien ces souvenirs précis d'enfance que j'ai… mais aujourd'hui j'écoute la radio avec mes deux oreilles + l'intérieure et cette dernière déteste la bouillie d'chat !

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  2. Christian Rosset9 mai 2013 à 10:36

    Notre seul "maître" est le hasard. Et l'écoute est toujours au présent. Ou alors on n'écoute pas, on s'écoute.

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    1. Oulala quelle sentence ! C'est un point de vue… Le hasard en écoute radio n'est pas mon maître mais fait très bien les choses. Je me hasarde même à le taquiner.

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    2. Christian Rosset9 mai 2013 à 12:52

      Quand j'ouvre la radio, je ne sais jamais ce que je vais entendre. Vraiment jamais. Je ne suis pas un auditeur fidèle. Et j'oublie l'heure, les grilles. Quand je télécharge un podcast et qu'après, je l'écoute, alors, là, oui, nul hasard (encore que..., la plupart du temps, je ne sais pas vraiment...). La plupart de mes bons moments radio sont liés au hasard. Sinon, j'écoute les archives comme si c'était "la première fois". J'ai horreur de la nostalgie. Si le poisson n'est pas frais, à la poubelle !

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  3. On sent bien que l'Archive radio est indispensable : c'est une mémoire. Or, un peuple sans mémoire n'a ni culture ni avenir... Reste à savoir comment gérer la mémoire de l'éphémère.

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  4. Eh bien, moi j'aimerais vraiment avoir un tel site "sous la main"...
    J'irais picorer au hasard, certes,- j'aime les découvertes, sur Arte radio et autres - mais aussi essayer de retrouver des émissions que j'aimerais réentendre, ou que j'ai manquées - et elles datent de trop longtemps pour pouvoir les "podcaster" - .
    ...Il y a tout un monde de merveilles auquel on ne peut accéder... Je pense au petit échange à ce sujet à la fin de la séquence des "5 auditeurs-festivaliers" du 10-2 à Brest.......

    Jeanne

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  5. Rien à voir avec ce qui précède mais vous avez lu le dernier billet d'Etienne sur Syntone? Il nous donne un lien bien intéressant pour suivre les créations radiophoniques diffusées par Radia. C'est d'ailleurs ce que je suis en train de faire entre deux pages de Jacques Darras qui "Tout à coup ne se sent plus seul" .....ce qui sera d'autant plus vrai puisqu'il sera aux Etonnants Voyageurs dans quelques jours....

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