Capture d'écran ©LeMonde |
Dans le supplément Télévision du Monde paru dimanche dernier, Laurence Bloch donne sa vision de la chaîne qu'elle dirige depuis le 22 mai : "Dans une société atone, morose, France Inter doit détonner. Il lui faut du tempérament, une dose de mauvais goût, de l'audace." Son mot d'ordre, avec un petit sourire : " Soyez un peu punk ! ". Ce "gros mot" (1) imaginé dans la bouche de Laurence Bloch est lui-même détonnant pour ne pas dire audacieux. Pour "donner l'exemple" Laurence Bloch n'hésite donc pas à s'appliquer à elle-même ce qu'elle attend des producteurs en place et à "donner un signe" à ceux prêts à postuler. Peut-être pourrait-t-on dire que ce fût l'occasion pour Laurence Bloch de faire un mot, un "bon mot" même et de surprendre ceux qui la côtoient depuis des dizaines d'années à France Culture ou à France Inter.
Ne disposant pas de boule de cristal, sagement, j'attendrai de connaître les dits-programmes pour voir comment ils s'étalonnent ou pas sur ce "concept" punk ou plus sérieusement si cette première grille de l'ère Gallet (2) permettra à France Inter de renouer avec l'alchimie qui autrefois a fait sa force et son originalité "l'impertinence, un rythme journalier tonique et adapté aux rythmes des auditeurs, l'alternance de programmes courts et plus longs, le risque de mettre à l'antenne des programmes surprenants et/ou décalés, un ton et un savoir-faire unique". Autant dire dans un espace temps très court, deux petits mois, être capable de bouleverser une mécanique rouillée et grinçante pour (ré)enchanter la station généraliste du groupe Radio France (3).
Mais, dans l'organigramme voulu par Mathieu Gallet, les programmes des chaines seront le fruit d'une partition à trois mains. Pour Inter : celle de la directrice, celle d'Emmanuel Perreau responsable des programmes, celle de Frédéric Schlesinger "superviseur" chargé des contenus et de l'harmonisation des 7 chaînes. Autant dire que lorsque la grille sera imprimée elle aura été le fruit d'une mûre réflexion et de quelques échanges soutenus.
De cette petite phrase qui fait le titre de ce billet personne ne peut imaginer, comme le slogan punk de la fin des années 70, que France Inter s'engage dans un "no future" irréversible. Gageons plutôt que Laurence Bloch jouera le futur now !
(à suivre)
F.Morel en punk (20 juin 2014) * |
De cette petite phrase qui fait le titre de ce billet personne ne peut imaginer, comme le slogan punk de la fin des années 70, que France Inter s'engage dans un "no future" irréversible. Gageons plutôt que Laurence Bloch jouera le futur now !
(à suivre)
(1) Wikipédia : Punk est un terme anglais signifiant «vaurien » ou «voyou», et qui peut aussi être employé en référence au mouvement punk, un mouvement culturel contestataire,
(2) Mathieu Gallet, Pdg de Radio France,
(3) Et de façon contractuelle faire connaître à la fin du mois de juin le sort réservé aux producteurs en place,
* En régie, derrière la vitre on aperçoit Laurence Bloch.
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