mardi 2 juin 2015

Le CSA… c'est plus ça !

Ça ne saurait tarder… (Horloge ORTF)



















Hier dans une tribune à Libération, Philippe Kieffer enfonce le clou et en rajoute une couche (1) sur les pratiques du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) version Olivier Schrameck (Président)… Qu'on en juge :

• Doutes et soupçons persistent sur la régularité de l'élection du Pdg de France Télévisions,
• Opacité voulue, modalités alambiquées et coulisses tortueuses,
• Injustice tranquille, placide tartufferie,
• Dans la France audiovisuelle de François Hollande, pays où les voies impénétrables de l’indépendance dans la connivence font que conseillers et consultants en tous genres régissent candidatures, adoubements, soutiens ou éliminations,
• La monarchie des pouvoirs dits «publics» pratique l’abus de pouvoir en feignant de ne plus se soucier de télévision publique,
• Le CSA, [son] féal institutionnel, sert de paravent à l’inexistence de politique audiovisuelle,
• Il n’y a que la presse pour pointer l’existence [ici] d’un manquement au devoir de transparence et d’impartialité,
• Douteuse cuisine électorale du CSA,
• En matière de régulation, ce Conseil apparaît de plus en plus pour ce qu’il est : un simulacre, une fiction française,
• Le silence dans lequel le CSA se confine et s’abrite, tout comme l’inertie complaisante du pouvoir, condamne l’institution,
• La crédibilité du CSA pour élire qui que ce soit demain est réduite à néant.
• Il [CSA] fragilise l’ensemble du service public de l’audiovisuel.

Fermez le ban. La farce est finie. Et les farceurs pourraient bientôt être conspués en Place de grève. Mais en lieu et place de grève nous voilà en juin et le parfum tenace de l'ambre solaire commence à chatouiller les papilles de ceux qui dans quelques jours n'auront plus que faire de savoir pourquoi le Titanic Audiovisuel Français (TAF) continue dangereusement de s'approcher de l'iceberg. 

Dans un mauvais remake du mauvais Cameron (2) les vedettes sont cheap et pathétiques. Hollande, Schrameck, Gallet, Saal, Ernotte ne font rêver personne. C'est le Grand Cauchemar assuré. Pour autant les fossoyeurs seront un jour jugés. Il ne restera plus alors à Jacques Pessis (3) qu'à nous réaliser un joli documentaire en N&B. Le titre pourrait en être "1974-2015. Vie et mort de l'audiovisuel public français."


(1) Journaliste et producteur. Le point de vue de Kieffer fait suite à ceux de Médiapart et Le Monde,
(2) La titanesque bluette filmée par le cinéaste d'"Avatar",
(3) Réalisateur et auteur de "Les années ORTF", diffusé sur France 5 le 1er juin (en replay pendant 7 jours).

1 commentaire:

  1. Je suis entièrement d'accord avec cette idée d'inexistence de politique audiovisuelle.
    La France demeure un cancre en la matiere et semble ne pas savoir faire.
    Sous couvert de "pluralisme", nous avons un Paf sous-développé au service des grosses majors.
    Pourquoi n'est-on pas libre de créer son entreprise dans ce secteur ?

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