C'est beau le corpo(ratisme), corporate disent les managères de moins de cinquante ans. Tous les matins depuis la rentrée (ou presque) Cyril Lacarrière, journaliste, enfile les perles sur France Inter dans une chronique "Médias" exclusivement utile à la roucoule et à la réinterprétation de ce qu'on lit, voit, écoute partout. Mais bon ça comble un "trou" ! On se demande pourquoi ces quatre minutes n'auraient pu être conservées par Sonia Devillers (autre enfileuse de perles) comme ce fut le cas les trois premières semaines de rentrée…
Ce jeudi 15 décembre Lacarrière évoque les propos de Tim Davie (9 décembre), directeur général de la BBC indiquant "qu’il se préparait à un futur uniquement « online », sans les fréquences radio ou la télévision, au cours de la prochaine décennie". L'info est déjà usée. Delphine Ernotte, Pédégère de France Télévisions, a immédiatement rebondi pour s'inscrire dans cette perspective pour ce qui concerne la télévision française publique.
Facile, bis repetita, Laccarière roucoule sur le sujet en prenant bien soin de ne pas évoquer la radio, des fois que la radio pourrait elle-même être concernée. Ben non, on va quand même pas donner le bâton pour se faire battre. On va ménager, Sibyle Veil pour son grand oral de l'Arcom, lundi prochain. On ne va surtout pas informer les auditeurs du fléau attendu de telles perspectives d'avenir pour l'audiovisuel public. Quelle farce ! Le voilà le remake de Pathelin.
Alors parlons d'autre chose. De tout de rien. En surfant perpétuellement sur la vague médiatique qui n'en finit jamais de s'étaler partout, tout le temps, par tous les temps. Et roucoulons, roucoulons il en restera sûrement… rien ! Rien ! Le vide absolu. L'inutile encombrement de la pensée. La danse du scalp en pleine banquise. Du même tonneau que Serell, des chroniques superfétatoires qui permettent d'éparpiller et diluer la réflexion dans le grand maelstrom du gna-gna-gna et du café du commerce.
Ces chroniques permettent la diversion, empêchent d'approfondir un sujet, à défaut de le moudre donnent du grain aux poules et permettent surtout d'étirer une matinale de 5h à 9h30. L'auditeur est gavé. L'éleveur n'a plus qu'à compter les œufs pondus que méticuleusement Mediamétrie compile chaque jour et, mieux, chaque quart d'heure. Mais attention, il n'est jamais bon de mettre tous ses œufs dans le même panier.
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