mardi 11 décembre 2012

Le son… et après







Il y a plusieurs jours maintenant Syntone - grand timonier de l'art radiophonique - rappelait à ceux qui l'auraient oublié, que la bonne maison d'Arles, Phonurgia Nova, organisait sa sélection annuelle de créations sonores, in Panam' à la Gaïté Lyrique, les 8 et 9 décembre. Quelques jours après cette annonce, entretenant à merveille le suspens, le même nous apprenait qu'il ferait partie du jury. Quel honneur pour la bonne maison et pour ceux qui concouraient !

Dimanche, en fin de journée, le fameux juré nous annonçait les résultats, nous prévenant que les docs seraient en écoute ce lundi sur le site de Libération. Wait and listen ! Ce temps d'attente insupportable, je le mis à profit pour réfléchir à la réception du son par un autre support que la radio. Et comme disait Prévert "Je suis comme je suis je suis fait comme ça" car, si pour moi c'est une évidence d'écouter la radio, je ne vais pas "naturellement" écouter des sons et/ou des documentaires sonores hors radio. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il faut que je me force, mais j'ai toujours l'impression qu'à cette écoute-là il (me) "manque quelque chose". La radio met en scène, contextualise, introduit un document sonore et, la personne qui s'en charge, a une fonction très importante tant ce médiateur-là personnalise l'écoute (1). Si la complicité opère avec ce médiateur on a envie de se laisser guider par ses choix particulièrement parce que fidèle à un rendez-vous on se sera rendu disponible pour écouter (2).

Je peux facilement écouter sur CD ou MP3 un documentaire dont je sais qu'il a été diffusé en radio. Mais là encore j'aime bien pouvoir, quand c'est possible, entendre les conditions dans lesquels ce documentaire a été diffusé. Un exemple récent : le documentaire sur "La Roquette" peut tout a fait être réécouté en tant que tel, mais je trouverai dommage de "louper" l'introduction qu'Emmanuel Laurentin en a fait, particulièrement puisque ce jour-là il n'a pas manqué de citer - en une drôle de litanie - tous les personnages ayant participé au reportage. C'est un détail, c'est une anecdote mais c'est ma façon d'être écouteur de radio.

Ceci étant je ne vais pas manquer d'aller écouter les créations primées. Vous pourrez les trouver sur le site Phonurgia Nova qui vous renverra ensuite vers les sites de Libération, L'humanité et Syntone tous trois commentant l'affaire à leur façon. (Personnellement je ne lirai rien avant d'avoir écouté).

Voilà mes chers auditeurs, je vous ai fait part de ma pratique personnelle qui ne demande qu'à évoluer. C'est la raison pour laquelle je suis à l'écoute du grand Timonier cité, de Jacques Depierreux (commentateur assidu de ce blog), d'Arte radio et, dès que j'en aurai le temps, de France Culture Plus et, entre autre, l'objet qu'anime David Christoffel avec ses "Thésards"… Mais dites-moi vous, vous les écoutez comment les "sons" hors radio ?
(à suivre)

(1) Lire ici,
(2) Ce fût mon cas avec Alain Veinstein et ses "Nuits Magnétiques" et autres "Surpris par la nuit" comme avec Thomas Baumgartner pour ses "Passagers de la nuit", pour ne citer que deux producteurs de France Culture.

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