C'est leur façon à tous les deux d'évoquer et de présenter leur émission qui m'a séduit. Simples, s'exprimant avec aisance, humour et clins d'œil, les deux futurs animateurs d'Inter ont visiblement très bien pensé leur façon de s'emparer de films mythiques et "de rentrer dedans", au sens littéral du terme. Entrer dans le film c'est participer à l'action, poursuivre ou développer la fiction, mélanger les genres et en profiter pour "donner envie de réfléchir en s'amusant". Car le choix des films retenus va permettre d'aborder des thèmes de société tel que l'environnement.
"Batman" de Christopher Nolan - 2008 |
Je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer des producteurs avant la création d'une nouvelle émission. Ici, Christophe 25 ans, et Tanguy 29 ans sont conscients de l'enjeu et en même temps totalement excités à l'idée de parler autrement de cinéma. Ils sont fous mais très sages. On parle de films et ils m'expliquent comment ceux qu'ils vont pénétrer devaient, à la fois être des références générationnelles, mais aussi disposer d'un rythme propre à supporter les intrusions des deux animateurs. Ils reconnaissent avoir construit leur imaginaire sur le type de ciné qu'ils vont promouvoir, même si leur culture dépasse largement la bande-son des films que nous allons entendre. Car en l'absence d'images, pour entrer avec eux dans le film, il faudra immédiatement que ça nous "parle". Bien dedans, eux vont pouvoir jouer, déjouer les clichés ou surjouer les dialogues et/ou les situations.
Je leur montre mon enthousiasme, un peu comme si, enfant, on me promettait d'aller voir un fantastique film avec toutes les "attractions" autour. Val & Bloch, accrochés par leur angle de narration leur ont donné carte blanche. Mais pas question de vous révéler leurs choix cinématographiques. Sur les neuf films qui composent leur émission d'été je n'en ai vu que quatre. Leur projet est tellement élaboré qu'il a bien fallu se résoudre à réaliser les montages en amont, et leur complicité avec Ivan Beaugelet, leur réalisateur, a été totale et déterminante. Elle était indispensable à la réussite du projet qui a nécessité un important travail d'écriture. Cette réalisation qui s'élabore maintenant depuis plusieurs semaines va trouver son exposition dès aujourd'hui. Je les imagine, fébriles, heureux, épuisés mais avec la pointe d'excitation qui les a peut-être empêchés de dormir.
J'écoute à 17h et vous donne rendez-vous dès 18h, ici, pour vous faire part de mes premiers avis. D'ici là, bonne journée aux nouveaux animateurs radio qui risquent de la trouver très très longue… cette journée.
Lundi 1er juillet : j'ai réécouté. Pas toujours facile de suivre le fil. Beaucoup d'idées mais va falloir tenir l'auditeur par la main car sinon il risque de se perdre… (à suivre)
(1) "Au shaker pas à la cuillère", France Inter, le samedi 17h05,
(2) Directrice adjointe au programme, Directeur d'Inter,
J'ai écouté (et enregistré) le premier podcast des petits nouveaux du samedi 17h et ils méritent bien la confiance d'Inter. La caméra explore le temps on connaissait, le micro explore le film, c'est inédit, surtout avec cette volubilité et cette audace. C'est sympa, bien envoyé, amusant. Ma foi leur fantaisie n'aurait sans doute pas laissé indifférent "ceux de l'oreille" ! Le rendez-vous du samedi 17h03 sera désormais pour moi tout l'été un incontournable ! :)
RépondreSupprimerUne bande musicale ad-hoc, des dialogues qui "collent" tellement bien qu'on a intérêt à bien suivre pour repérer nos deux héros, nos journalistes explorateurs "thru the screen" un peu comme Alice traversait le miroir.... tant leurs interventions bruitées s'intègrent bien. Autour d'eux, une équipe de choc, saluée en fin d'émission. Une complicité sans faille et le réalisateur est au diapason. Ils causent dans le poste avec talent et fluidité... Un pari: leurs émissions d'été ne passeront pas inaperçues dans le futur. Un coup de jeune sans vulgarité, sans insultes, sans l'esprit "bête et méchant" de certains "chroniqueurs" qui crachent le venin au nom de la liberté d'expression et geignent lorsqu'on leur montre la porte du studio, puis celle de la station et finalement, celle de la maison ronde...
Avec ces deux-là on est loin de tout cela, c'est du bon France Inter, audacieux et amusant. Je m'en vais de ce pas revoir Batman. Et je sais que je ne le verrai jamais plus avec les mêmes yeux et surtout les mêmes oreilles !
J'attends avec impatience l'opus 2 de ce shaker qui n'y va pas avec... le dos de la cuiller. Je vous laisse découvrir dans quelles aventures vont nous emmener Christophe et Tanguy.