Un silence assourdissant |
Sachant que producteurs, techniciens, animateurs de la radio publique se retrouvent régulièrement dans leur gargote préférée, -Les Ondes-, n'est-il pas surprenant que chacun y donne de la voix ? Quand je dis "donne de la voix", je veux dire parlent bien fort de ce qui se passe, deux rues plus loin, dans la maison ronde. Ce midi-là, un animateur, reconnu au moins autant pour sa voix que pour son physique (de TV), essayait de se faire entendre de son voisin de table, dans le brouhaha du tennis de "Roland", des verres choqués, de la police sirènée, chacun, à sa table ou au comptoir faisant le maximum pour être entendu jusqu'à la limite de l'insupportable. Dans cette ruche pourtant, inconnu au bataillon, j'écoute. J'écoute comme d'habitude. Pas les indiscrétions mais "la voix qui va".
Surprenant donc que ceux qui fassent de la radio imaginent, une fois passée la porte du studio, qu'ils ne seront pas reconnus ou peu reconnus et qu'ils puissent alors, sans état d'âme, se livrer à moults considérations, certaines ne devant pas atteindre la sphère publique. Une voix de radio se reconnaît même dans un café bruyant. Ce n'est pas pire bien sûr que la posture que joue l'animateur, sûr de sa reconnaissance, et qui parlant bien fort, incite la cantonade à boire ses propos, un peu comme si son émission n'était jamais terminée. Sa permanente et son sourire de publicité ne pouvant ce jour-là qu'attirer les rombières perlousées d'un XVIème ultra friqué.
L'animateur (l'animatrice) serait protégé d'une image, mais alors que dire de l'animateur qui, repéré à la TV, va venir passer une partie de l'été sur la grille de France Inter. Manoukian André, puisqu'il s'agit de lui, va donc : " animer du lundi au vendredi, de 10 heures à 11 heures, "La vérité est dans le jukebox". Pas de grande surprise au programme : André Manoukian parlera de la musique et de la chanson à sa façon, en expliquant avec ses métaphores bien connues ses choix." (1) Donc, en juillet cet été, ce sera sur Inter "Meta fort Dédé ! " On verra bien, sur la durée, ce que ça pourra donner !
Je ne connais pas le personnage mais vais quand même lui donner un conseil : "Si tu vas Aux Ondes, Dédé, fais gaffe, Meta pas trop fort quand même".
À l'inverse nous étions, quelques jours plus tôt, trois aux Ondes à parler de radio. Nous ne parlions pas trop forts, même si nous étions tous trois passionnés. De ces deux producteurs qu'on risque bientôt de reconnaître à leurs voix, on peut s'attendre à ce qu'ils décoiffent quelques après-midi ensoleillés. Je n'en dis pas plus et vous l'écrirai dès le samedi 29 juin. Après cette date, ils pourraient vite devenir des "célébrités" qui, aux Ondes, auront, j'en suis sûr, le bon goût de ne pas vociférer.
(1) Pure Médias, via Le Parisien du 3 juin 2013,
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