Interpellé par France-Bleu (1) avant le départ le 6 février des "forçats de la route" dont Raphaël Krafft fait partie, je ne pouvais oublier la résonance de ce prénom et de ce nom, qui en 2007 avait pris la route de la campagne (présidentielle) pour aller à la rencontre des français "de tous les jours", et qui en rendait compte sur l'antenne de France Culture et plus particulièrement dans les "Travaux Publics" de Jean Lebrun. Une voix, un style, un projet, une attention et une volonté d'avaler le bitume quand d'autres (journalistes) avalent des couleuvres. L'aventure de ce pèlerinage est contée par le menu dans un petit bouquin (2), dont je viens de commencer la lecture.
Deux jours avant son départ, Raphaël Krafft a répondu à mes questions, simplement et avec détermination. Lui faisant remarquer que nous devrions nous passer de sa voix quotidienne à la radio il précisa "si on veut faire de la bonne télé on ne fait pas de la radio en même temps et inversement". J'ai reçu le message cinq sur cinq et décidé de jouer le jeu des réseaux sociaux pour suivre l'épopée et découvrir une fois par semaine le webdocumentaire que les deux compères se sont attelés à fabriquer dans quelque soupente ou grenier campagnard. Pour autant la connexion mondiale facebook+ twitter a aussi ses limites : "Nous voulions tester la réactivité du réseau pour nous trouver le gîte et le couvert lors de notre première nuit de voyage. Nous constatons vite, par 6 degrés en dessous de zéro, qu'aucun de nos "fans" ou "followers" ne vivait ou n'avait de famille entre La Ferté-sous-Jouarre et Château-Thierry. On prend note que nous ne croiserons pas tous les jours l'un des 25 millions de Français connectés à Facebook durant notre périple."
© Raphaël Krafft |
On the road (again), Raphaël prend le temps d'envoyer des messages via son oiseau bleu, de faire des photos, de passer un temps certain à se rendre d'un point à un autre en pédalant, pédalant, pédalant. Et puis à faire tout le reste qui n'est pas rien, même si leurs hôtes sont attachants et attentionnés. Rappelons juste que la vague de froid sibérienne qui frigorifie la France a commencé juste un peu avant leur départ.
L'expérience du webdocumentaire est certainement un très bon test pour voir (et entendre) comment les images, plus les messages courts, plus le documentaire lui-même, irriguent la population française (et mondiale de fait) et donc particulièrement les "accros" des réseaux sociaux. Nous verrons "au bout du compte" si l'audience a été décuplée et si alors l'effort et le travail de nos deux journalistes sont encore mieux reconnus.
Mais je me demande si un troisième larron (3) n'aurait pas du être du voyage pour faire un reportage radio, car en l'état de ce que j'ai vu et entendu de ce webdocumentaire, ça n'a rien à voir ? Une fois de plus l'image capte l'attention et on pourrait bien ne plus entendre la prière des religieuses en ne regardant que leurs attitudes. Laissons filer les trois mille cinq cents kilomètres de l'exploit physique et nous solliciterons les hérauts au temps des cerises quand ils auront pris un repos bien mérité !
(à suivre dimanche prochain…)
(1) en pleine promotion du projet,
(2) Un petit tour chez les français, Raphaël Krafft, bleu autour, 2007
(3) outre les problèmes logistiques que cela peut poser,
raphael aurait pu faire la partie radio (il le faisait bien tout seul lors de ces précédents périples que ce soit en france ou à l'étranger dans l'émission "roue libre" ) et alexis la vidéo.
RépondreSupprimermoi aussi je préfèrais le documentaire radio
d'ailleurs plutôt que publier des articles pourquoi ne pas enregistrer sa voix sur ses petits textes?
RépondreSupprimerBonjour linda, bien sûr comme amateur de radio on a du mal à se résoudre au webdocumentaire/image… Le son c'est toujours du son… qui aurait pu rentrer dans la radio ! Mais attendons de voir plus avant ces webdocumentaires. Raphaël lira vos commentaires… Mais vraiment le paradoxe c'est que France Bleu soit partenaire sans "retour" de reportages radio… On en reparle dimanche prochain…
RépondreSupprimer