samedi 11 avril 2015

Blanc… à l'antenne

©Guillaume Hamon. in Paris, 9 avril 2015

Égoïstes nous pestons encore que ce blanc qui lave encore plus blanc les voix, les graves et les aigus persiste et signe ce fichu temps suspendu… Qui n'en finit pas de nous laisser pendus à ces rubans musicaux dont il n'y a rien à dire. Au risque que la tutelle change en rubans ce qui ne serait plus un cadeau mais un désastre (1). Pendant qu'on épluche les patates, qu'on écoute "Autour de Lucie" en boucle (2), qu'on se prépare à un marathon tontaine et tonton… Le négociateur de Radio France, Dominique-Jean Chertier, écoute ceux qui, vaille que vaille, ont besoin de se faire entendre. Et la discut' va courir samedi et dimanche sûrement. L'enjeu est énorme. Le retour aux conditions normales du dialogue social. Et plus si affinités.

Cette semaine un producteur croisé devant la Ronde évoquait la méthode Mendès (3). Aux bruits et invectives qui agitent la Maison de la radio il me disait préférer les négociations secrètes, sans promotion médiatique permanente, ni effet d'annonce. On y est. Donnons ce temps au temps. Acceptons le silence et plutôt que de pester envoyons de bonnes ondes vers cette Maison qui elle nous en envoie si souvent.

Pas de bonnes ondes angéliques et béates. Des ondes positives, enthousiastes constructives d'une radio publique qui doit accomplir sa mue mais a l'obligation morale et citoyenne de ne jamais se corrompre au marketing tendance, à la satisfaction de tous à tout prix, à l'offre standard pour ne pas dire standardisée, à la course à l'échalote Médamétrique/coup de trique, aux paillettes des défilés de mode in-situ, à la casse de l'outil de travail.

C'est un enjeu de société. C'est l'enjeu du service public. Souhaitant qu'il n'y ait pas que Dominique-Jean Chertier pour le porter à bout de bras…

Ici le son de Guillaume Hamon. capté lors de la manif de jeudi dernier…


(1) On se passerait bien de la vantardise d'un directeur de la musique qui gonflé d'orgueil s'enrubanne de suffisance,
(2) "Je reviens",
(3) Homme politique français, socialiste (radical), nommé Président du Consei par le Président René Coty en juin 1954. C'est lui qui parviendra à faire signer la paix en Indochine (d'où la fameuse méthode Mendès).

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