mercredi 23 décembre 2015

Radio-Archives : César (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

28/117
César (20 novembre 1974)
Le sculpteur doit commencer par accepter d'être "enfermé dans ses compressions de voiture". En 1974 on pouvait peut-être encore, comme le fait Chancel, identifier César avec Marseille, ce n'était plus le cas 20 ans plus tard.

Et absolument Inattendu, voilà que Chancel se méfie du mot "réussite" et du mot "artiste". Là on se pince grave. Pour mieux classifier ou discerner, Chancel demande "Qu'est-ce que vous avez fait comme études ?", présupposant sans doute par là que ça pourrait avoir un rapport avec la réussite, et/ou la renommée, et/ou le succès chers à Chancel. Et aux réponses du sculpteur Chancel affirme "il ne faut pas généraliser". Si, si il l'affirme ! Et ça ne fait pas de mal que Chancel entende de la part du prof' César "Ce n'est pas parce qu'on n'a pas le certificat d'études qu'on ne peut pas être un bon prof !" Et bam Chancel, revois tes critères !

Succulent d'entendre César évoquer une "franc-maçonnerie des petits" ! Et de l'écouter égrener quelques mots en provençal (Marseille) pour nommer, stigmatiser les grands. Et, César de citer son patronyme : Baldaccini. Et de faire remarquer que ce sont les Parisiens qui ont "oublié" son nom ! "Marseille m'appelait Balda ! Parce que des "César" y'en a !"

N'empêche on est surpris de constater que Chancel est souvent désarmé devant le bon sens et la simplicité des artistes qu'il reçoit. Ils ne se payent ni de mots, ni de formules et encore moins d'évidences.


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