vendredi 4 décembre 2015

Radio-Archives : Claude Perdriel (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

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Claude Perdriel (29 mars 1979)

Maintenant, aujourd'hui, mais aussi dans 20 ou 50 ans, l'amoureux des conversations radiophoniques découvrira, stupéfait, qu'en 1979 on peut qualifier quelqu'un de "célibataire endurci"… Eh oui, en ces temps reculés, l'ordre social était au-dessus de tout et il ne faisait pas bon être "hors-normes" quand on était un homme, un industriel, un patron de presse, de gauche et influent. Voilà résumé les "états de service" de Perdriel qui, à l'antenne, va devoir assumer son… célibat. (1)

Passé cet exercice de haute voltige dialectique, Perdriel trouvera une jolie formule pour parler de la propriété individuelle en ne prononçant pas le mot de "propriété collective", mais en s'attachant à parler d'une communauté humaine autour d'un projet : son hebdo (Le Nouvel Observateur), son quotidien (Le Matin de Paris).

Et Perdriel d'exposer ses choix politiques… de gauche quand Chancel lui demande s'"il n'y a pas de bonnes choses ailleurs ?" (sic). "Pour moi être de gauche c'est croire à la vérité, c'est croire que la vérité existe". Et pour l'instant on a échappé de la part de Chancel à :
Alors Claude Perdriel il n'y aurait que des menteurs à droite ?, ou
La droite n'aurait donc pas cette vertu ?

Mais Chancel y arrive d'une autre façon : "Une victoire de la gauche fera monter toutes vos passions et tous vos tirages." Perdriel visionnaire d'annoncer le contraire concernant la presse. Mais Chancel, qui aime bien les formules toutes faites, de déclarer "Vous êtes donc l'homme d'une moitié de la France !". Celle-là on la garde, elle est drôle ! Intéressant d'entendre le propos de Perdriel sur la crise de la sidérurgie et sa gestion gouvernementale (2).

Moment savoureux quand Chancel demande à Perdriel ce qu'il écoute comme radio le matin, ce dernier parle de la revue de presse de Levaï (Yvan), de Mougeotte (Étienne), de Boissonnat (Jean), sans que Chancel précise qu'il s'agit d'Europe 1 la station concurrente (c'est pas bien !). On remarquera que Perdriel connaît les noms des journalistes d'Europe 1 et ne cite pas ceux d'Inter, indice que Chancel ne reprendra pas !

(1) Chancel y reviendra en fin d'émission laissant entrevoir qu'après 50 ans, la solitude !!!!
(2) 4 ans avant la même crise gérée par le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy !

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