Alison Steele |
Bon avant il y avait "Et Dieu créa la femme", maintenant il y a "Et Benizeau (re)créa Alison". Samedi dernier j'écoute, concentré, ma petite liturgie musicale hebdomadaire des cadors, Valero & Jousse, qui animent sur France Musique "Easy tempo" avec grâce, talent et humilité tous les samedis (1). J'écoute donc les duettistes, quand tout à coup, comme sorti de leur plus beau haut-de-forme, j'entends la voix de Benizeau qui me captive immédiatement parce qu'elle me raconte une histoire.
Et quelle histoire. En quelques mots Benizeau dresse le tableau. New-York, années 70, une radio "WNEW FM - 102.7 ", une D.J. Alison Steele, et un souvenir puissant. L'oiseau de nuit, "The nightbird" comme Steele s'appelait, ne s'est même pas encore envolé que je suis captivé. Mais d'où ça vient cette mémoire, ce souvenir, ce minuscule petit bout de vie qui 40 ans plus tard fait vibrer Benizeau ? En quelques minutes, Benizeau ouvre un livre immense, un océan même où, plonger, risque d'être sans fin… et profond.
Si vous me connaissez bien, mes chers auditeurs, vous imaginez bien que j'ai plongé. J'ai appelé Bénizeau et ai écouté sa "petite histoire" presque banale mais absolument magique. Qui montre comment, une voix, une émission de radio à un moment de sa vie peut tout bouleverser et surtout, sublimer le quotidien. Et si ce quotidien c'est la nuit…
Mais l'affaire ne s'arrête pas là ! Au cours de sa chronique Benizeau cite Donald Fagen (la moitié de Steely Dan), évoque son morceau "The nightfly" et, cerise sur le gâteau, que celui-ci a été composé en hommage à Alison Steele… De quoi s'évanouir. Pas moins. Octobre 1982, comme tant d'autres fois, Bernard Lenoir (2) m'a donné envie d'acheter le 33 tours de Fagen. La pochette a longtemps décoré mon coin "musique" et le morceau a beaucoup usé le diamant de ma platine Thorens.
Je n'écouterai plus jamais Benizeau de la même oreille… On va se revoir ! On va causer musique. On va causer D.J.. À mon tour, je vais pouvoir rêver d'Alison Steele. Une fois encore, un coup de chapeau sincère à Jousse et Valero d'avoir déniché l'oiseau…rare.
(1) Mes chers auditeurs, si vous me lisez depuis plusieurs années, vous savez déjà à quel point j'ai eu l'occasion de dire la joie que me procurait le duo qui, chaque semaine réinvente la découverte musicale et nous incite à aller "voir" plus loin,
(2) Feedback, France Inter, 21h/22h, depuis fin mai 1978,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire