lundi 8 février 2016

Sourires, sourire : du très large aux plus fins…




C'est ça que j'ai entendu pendant trois jours à Longueurs d'Ondes : le sourire. Le sourire collectif comme l'individuel. On sentait chacun heureux d'être là, on se sentait heureux d''être ensemble, joyeux de partager une même passion, touchés de tant de complicités entre nous. Vous voudrez bien, mes chers auditeurs, que je dise ici mon petit bonheur simple. Simples et merveilleux ces sourires qui s'entendaient très fort.

Et, de rencontre en rencontres, d'écoute en écoutes, de regards en regard nous avons fait la radio. La radio, pas de la radio. La radio de la diversité, la radio de l'échange, la radio du rire, la radio du son, la radio de la recherche, la radio de la bidouille, la radio campus, la radio balbutiante, la radio théâtrale, la radio collective, la radio star (1), la radio qui n'en est pas et inversement. Ce mixage époustouflant a fonctionné avec une programmation aussi éclectique que celui formé par le couple Rebecca Manzoni/Emmanuel Laurentin (2).

Cette communauté d'intérêt a fait du bien à voir et à entendre. Cette ébullition intérieure a été au rythme du vent qui n'en finissait pas de grossir. Le samedi a sans doute été l'apothéose. "Plein à craquer". Ce côté festif, ce côté retrouvailles est forcément touchant au miroir du temps présent. On peut donc encore se reconnaître, se toucher de l'épaule (3), s'écouter enthousiastes, partager avec fougue ou résignation, s'interroger sur l'évolution d'un média qui n'en finit jamais d'être attachant et ancré dans le vécu collectif.

Last but not least, parmi toutes "mes" rencontres j'aimerais vous en dire une. Il m'est arrivé ici, de dire ma hargne et mon courroux (coucou) vis à vis d'une presse qui, de plus en plus, néglige ou abandonne la radio, et starifie les vedettes bankables et visibles. Et il m'est même arrivé de nommer mes "confrères" de plume qui, n'écoutant plus la radio, finissaient par ne plus écouter qu'une poignée d'émissions, et ce sur une durée très courte. Mais, ce métier d'écriture imposant de ne pas s'enfermer dans une certitude incertaine (sic), j'ai eu avec Aude d'Assonville de Télérama (4) une conversation simple, franche et courtoise (5). 

Et passé un bon moment avec Carole Pither, Janine Marc-Pezet et quelques saltimbanques de la Radio France.

Ce festival sert aussi à ça. Aux rencontres professionnelles (sic) dans un cadre vivifiant, tonique et apaisé. C'est, je pense, la volonté de Laurent Le Gall, le Président (historique) de Longueurs d'Ondes et d'Anne-Claire Lainé coordonnatrice du Festival du même nom. Et ça fonctionne ! Comme l'ont évoqué Patrice Blanc-Francard (6) et Pierre Wiehn, les sémillants animateurs de radio, il va être temps aussi de réfléchir à "La radio demain ?". Longueur d'Ondes ne doit-il pas être l'un des acteurs de ce grand chantier de travaux publics (7), un lanceur d'alertes et une force de proposition ?

Nous en reparlerons…

(1) "Vidéo killed the radio star" ?
(2) Productrice à France Inter, "Pop and Co" et "Tubes and Co", dans le 7/9, tous les jours, 7h24. Producteur à France Culture, La fabrique de l'histoire, du lundi au vendredi 9h05,
(3) Comme l'évoquera Pierre Wiehn à l'occasion de "Dimanche dans un fauteuil" (07/02), où il se souvenait des réunions hebdomadaires des producteurs dans son bureau, quand il était directeur de France Inter,

(4) "de Télérama" c'est pas son nom de famille ;-)
(5) Je remercie par avance mes petits camarades du métier de ne pas en faire des tonnes pour dire gnagnagni, gnagnagna,
(6) Producteur de radio, invité de "Dimanche dans un fauteuil",
(7) "Travaux publics" : toute ressemblance avec une émission de France Culture des années 2000 serait absolument fortuite,

2 commentaires:

  1. Cher Fanch,

    Je partage ton plaisir à cette(encore une fois)très belle édition du festival de la radio "Longueur d'Ondes"..qui s'est terminé pour moi en apothéose par cette rencontre miraculeuse au sens littéral du terme entre 3 monstres sacrés de la radio que sont Pierre Wiehn, Claude Villers et Patrice Blanc-Franquart. Des monstres sacrés, oui...Mais aussi des amis de longue date, des complices qui (gràce à toi Fanch) nous ont fait partagé le timbre de leur voix, leur humanité heureuse, leurs sourires et leur très grande classe....

    Mais je souris aussi benoitement à tes commentaires quand tu évoques ta rencontre avec Aude d'Assonville de Télérama (quel titre !) et la rescension élogieuse que tu fais de ce moment....Un frisson nous parcourt tous rétrospectivement : heureusement que tu n'as pas rencontré Patrick Cohen !!!!

    Guillaume, de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor)

    RépondreSupprimer
  2. Ola Guillaume, merci pour ce moment !
    Quant à la recension (c'était pourtant pas un jeudi, aurait pu dire Claude Villers) il me semblait juste d'informer mes lecteurs qui lisent peut-être aussi… Télérama ! Ah ! Ah !
    La recension c'est pas contagieux au moins ? Patrick Cohen je l'ai croisé aux conférences de presse de Radio France mais … rien ;-)
    À suivre, cher Guillaume de Saint-Brieuc des Côtes d'Armor !

    RépondreSupprimer