J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…
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Jacques Chirac (12 décembre 1977)
"Jacques Chirac, un nom qui sonne dur, qui cogne fort alors que manque t-il à votre grandeur ?" Le grandiloquent est posé mais, il manque déjà un bon coup des trompettes de la renommée. Celles de Brassens bien sûr (1).
"Vous avez la sérénité des forts !". La conversation commence à fleuret moucheté, visiblement Chancel veut déstabiliser "Le grand Chirac" qu'il place, très haut, sur l'échelle du pouvoir. Et Chirac d'enfiler les perles en un chapelet, daté, d'idées convenues, d'effets de manches, de circonvolutions oratoires avec un ton empesé et distant, voire condescendant ! Le propos est convenu et pénible, et au bout de 7' on aurait bien envie de "tourner le bouton". Quelle ronflette ! Avec un propos politique, digne d'une émission politique, dont Chirac n'aura pas su se départir pour changer de registre !
(1) Chirac, n'est plus Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing, il a démissionné le 25 août 1976. "Je ne dispose pas des moyens que j'estime nécessaires pour assumer efficacement les fonctions de Premier ministre et, dans ces conditions, j'ai décidé d'y mettre fin." Il est maire de Paris depuis mars 1977. Jacques Chancel l'avait déjà reçu le 18 février… 1977 !
ha fichtre Fanch ! vous avez du courage d'écouter cela, je n'ai pas pu aller au delà de trois minutes, d'abord parce que je ne suis pas du tout fan de Chirac (quoique qu'après Sarko, je l'aurais presque trouvé sympathique, mais comme beaucoup sans doute) mais quelle suffisance dans le ton de voix, le rythme des phrases, et si tout l'entretien est du même tonneau, autant aller boire un coup dans la cuisine.
RépondreSupprimeril n'empêche, je reste fidèle à ma lecture de vos billets sur ces radioscopie, il y a t'il un entretien avec Marchais dans les personnalités politiques ?
je sais que ce n'est pas bien, mais bon, je n'ai pas beaucoup de temps pour les messages, vous dire juste que j'ai bien aimé votre billet sur Yann Paranthoën et j'ai grappillé tous les "ici" et "là" et c'est bien d'avoir mis l'avis de Syntone. il me reste à écouter l'émission.
je vous souhaite une bonne semaine, pour ma part, je suis ramollo sans doute la fin de ce morne hiver.
A bientôt de vous lire
Nanou
Hello Nanou ! Le Chirac il était en mode "retranché", sans les avoir jamais pratiquées les tranchées, où alors en 68, au chaud des cabinets de Pompidou ("Ohé ! Ohé ! Pompidou, Pompidou navigue sur nos sous"). Chancel fait tout ce qu'il peut pour l'amadouer (mal) et n'y arrivera pas ! Soit plus de 55' de paroles inutiles ! Mais qui permettront toutefois de comprendre un peu mieux le personnage qui, sans vergogne, avait dès 1974 (octobre, je crois) débarqué Maurice Siegel, directeur d'Europe n°1, pour "persifflage" (sic). On pouvait être sûr que Chancel n'évoquerait pas ce fait d'armes. Bien au chaud qu'il était à la Radio… d'État (c'est comme ça qu'on appelait la radio avant et encore en 1968) !
SupprimerQuant à Paranthoën, c'est énorme ce qu'on a "gagné" à l'écouter et perdu à ne plus l'entendre. Guettez donc les infos sur cet homme de radio pour lequel un hommage solide ne manquera pas d'avoir lieu dans les prochains mois.
Bon je m'attaque à l'écoute de Debré (Michel) et Cabu ou Coluche ne seront plus là pour rendre l'écoute un peu moins… tragique (sic) ;-)
Quant à Georges Marchais il arrivera dans les prochains jours, sans Liliane, sans ses valises mais avec… "Et Dieu dans tout ça !" (ou presque) ;-)
SupprimerEt si vous êtes abonnée à Ina Premium regardez donc la 26ème émission d'Apostrophes "La radio, la télévision et le pouvoir" ! (Et oui comme j'ai pas la TV, je regarde les émissions de Pivot que je n'ai jamais vues ;-)
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