lundi 26 mai 2025

France Inter : attendez-vous à (ne pas) savoir…

Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, n'a ni la faconde ni l'esprit de Geneviève Tabouis, journaliste (1892-1985) qui a fait les belles heures de Radio Luxembourg puis de RTL, dans la matinale d'info. Pour une chronique au titre savoureux "Les dernières nouvelles de demain" (1949-1967). Ses chroniques commençaient par "Attendez-vous à savoir". Van Reeth n'est plus au micro et fait, comme il est de coutume dans les médias aujourd'hui, "fuiter" quelques scoops pour préparer les esprits à s'habituer aux changement(s) de la prochaine grille de France Inter à la rentrée 2025 (25 août). C'est amusant (on pleure). Un genre de chamboule-tout avec pour point d'orgue "Kiséki animera la matinale ?", puisqu'il n'y a presque que plus que ça qui compte vraiment. Les programmes devenus accessoires. Qu'on en juge.

Adèle Van Reeth










Sonia Devillers arrête son entretien de 7h50 et retrouvera ses interviews "people et compagnie" après le journal de 9h, "promettant des récits incarnés à la première personne" dixit Le Monde le 16 mai. Assistera-t-on à un "Chancel revival" ou bien la journaliste reprendra-t-elle le fil interrompu de ses interviews dans la séquence le "9h10" (2022-2023). Devillers n'était vraiment pas à sa place pour passer tous les matins "du coq à l'âne" dans un exercice trop calibré, trop convenu, trop. Et dieu sait qu'il y a eu une palanquée de coqs et pas beaucoup moins d'ânes !

Quelques jours avant, nous avions appris, atterrés, que Claude Askolovitch quittait la présentation de la Revue de Presse. Cataclysme, consternation, tristesse après huit saisons passés à l'exercice. Quand depuis quelques années le choix avait été fait de ne plus citer les autrices et les auteurs des articles mis en avant. Visiblement Askolovitch n'avait pas pris ses leçons du côté d'Ivan Levaï (1989-1996), qui lui n'aurait jamais manqué de nommer ceux qui avaient écrit. De fait l'exercice ne servait plus à donner envie de lire telle ou tel mais s'installait dans un doux ron-ron, une ponctuation dans la matinale, un exercice de style.

Puis ce fut au tour de Blast d'annoncer les catastrophes :  Giulia Foïs serait remerciée, la chronique « La lutte enchantée », tenue par Camille Crosnier et Cyril Dion, disparaîtrait. Frédérick Sigrist, qui animait « Blockbuster », serait lui aussi écarté. Conditionnel de rigueur car "tout peut encore changer". Mais ce que tout le monde attend (lire ce que tous les médias attendent fébrilement) c'est de savoir ce qu'il va advenir de Nicolas Demorand et Léa Salamé, l'incarnation absolue de France Inter au risque de renvoyer tous ceux qui s'activent pour faire de la radio au titre d'"accessoires". 

Attendons-nous (pourtant) à ne pas savoir ou à ne rien savoir, avant sans doute la dernière semaine de juin, pour une annonce fracassante : "Demorand et Salamé restent", "Demorand animera une émission… et Salamé part rejoindre BFM TV". Mais alors kiki va animer la première matinale - cocorico- de France ? Alors là, ça suppute grave. Et autant vous le dire aucun nom en interne n'est avancé. C'est bien connu France Inter et Radio France font leur marché à la TV et il n'y a aucune raison que cette mécanique-là s'arrête !

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