"Un média de service public n’est pas fait pour l’audience mais pour remplir des missions qui sont de faire vivre des valeurs de démocratie, de culture et de création." Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone)
lundi 21 octobre 2013
Bourdin d'Bourdin…
Mardi 15, j'avais prévu de partir en reportage. Enfin pas exprès quand même. Six cent kilomètres aller et retour, ça laisse de quoi écouter la radio. Mais c'est là que j'avais un projet. Quelques jours avant j'avais lu dans Le Monde (1) un long article sur Jean-Jacques Bourdin très sobrement intitulé "Le vengeur des ondes". Diantre, palesanbleu et cornegidouille, il me fallait vite en prendre la teneur. Au-delà d'un titre bien racoleur, Pierre Jaxel-Truer, le journaliste, a choisi pour écrire son papier de flatter Bourdin dans le sens de son image, et tous les clichés de la "star au zénith" (sic) d'émailler son texte. Le pompon est atteint quand, pour finir de brosser (c'est le bon mot) le portrait, il est fait état des origines cévenoles du matinalier qui, quand il ne parle pas à RMC, écoute "France Culture, France Musique ou Radio Classique". On se pince (sans rire), pas très solidaire de sa chaîne l'auditeur Bourdin. Ce long préambule pour vous dire que j'avais remis le couvert pour me fader l'écoute de la matinale, ce matin de mardi dernier, après "avoir dansé sur RFM".
Et bien, ce matin-là, rien n'avait changé depuis ma dernière écoute et, pour être sûr que les auditeurs n'auraient pas la mauvaise idée d'aller s'égarer vers les chaînes que leur mentor écoute, voici, dès 6h, la liste des sujets qui ont été traités à grand renfort d'effets d'annonce : "La fessée, la prime de présence des fonctionnaires des mairies, et le loup (aux portes de Paris)". Le must n'est-il pas ? J'ai pas voulu friser le "nervous break down" et j'ai changé de fréquence (plusieurs fois avant d'arriver à destination). Je dois pas être très bon pour les reportages en terre inconnue. Il y a juste des limites humaines à l'insupportable.
Pour montrer tout son attachement au média radio, Le Monde dans son supplément Télévision publiait le lendemain un portrait d'une page de Marc Voinchet, le matinalier de France Culture. Et la journaliste Hélène Delye d'écrire, comme en écho à l'article du magazine publié la veille : Marc Voinchet "de sa voix grave, grainée par la cigarette et légèrement chantante… rappelle un peu celle d'un autre animateur : Jean-Jacques Bourdin (le matinalier de RMC). Les deux hommes ne se connaissent pas mais s'admirent.» Ah ben ça alors ils ne se connaissent pas mais s'admirent ! Quelle info ! Cela veut-il dire que chacun a pu s'exprimer sur l'autre (sans doute "off the record") sans que Jaxel-Truer ni Delye n'aient jugé utile de publier leur point de vue respectif ? On rate quelque chose. Vive la radio !
(1) Édition du samedi 12 octobre avec son supplément Magazine,
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