4 octobre 1970, Janis Joplin vient de disparaître : overdose… Aujourd'hui disparues de la radio, Audrey Pulvar et Jeanne-Martine Vacher, qui le 29 octobre 2010 rendaient hommage à sa mémoire. La première, journaliste animait la matinale d'Inter (6/7), la seconde, spécialiste de Janis était productrice à France Culture jusqu'en juillet 2013. Si j'ai loupé la date anniversaire vendredi dernier c'est peut-être parce que Janis (excepté sur Fip) s'efface petit à petit du paysage musical. Si je crois avoir entendu une chanson vendredi il n'y a rien eu autour pour en parler. Et pourtant passés les stéréotypes ce serait le moment de réécouter le documentaire que Jeanne-Martine avait réalisé en juillet 1995 et diffusé du 28 août au 1 septembre de la même année sur France Culture.
"C'était à la fin des années 60, une main posa sur l'électrophone bleu et blanc, une de ses galettes de vinyle noir qui nous semblait alors la plus précieuse de nos conquêtes. Soudain sa voix jaillit comme une fulgurante réalité. Il y avait dans ces cris et ces murmures, dans ces frôlements et ces morsures, dans ces sonorités inouïes, dans les couleurs si changeantes de cette voix, quelque chose qui, en un instant vous arrachait, vous dévoilait à vous-même, vous donnait envie de vibrer, d'exister jusqu'au vertige. Alors que j'étais happée, séduite, effrayée par cette voix, tournait dans ma tête ces quelques mots de Kerouac, découverts peu avant. "Ce que tu ressens trouvera sa forme". Ainsi de ce jour-là la voix de Janis Joplin ne m'a plus quittée".
Voilà comment commence le long documentaire (6h40) de Jeanne-Martine Vacher. Qui le remettra à l'antenne ?
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