Vous avez été quelques-uns à réagir à mon billet d'hier sur la part du rêve revendiquée par Pierre Wiehn, ex-directeur d'Inter. Alors parlons-en de ce rêve. Il est où ? Sur quelle chaîne ? Dans quel programme ? Dans les propos de quel Directeur-Directrice d'antenne ? Dans quel effet de manche de la Pédégère Sibyle Veil ? Presque nulle part. ou bien dans quelques niches dont il n'est jamais fait aucune promotion. L'actualité entrainant tout sur son passage et imposant l'éditorial partout, tout le temps.
Marcheurs et rêveurs de France Inter, 1976 |
Franchement Nagui et ses ronrons en boucle ça vous fait rêver ? Mathieu Noël et ses élucubrations à deux balles, Fabrice Drouelle et ses postures, Erner et sa suffisance, l'atonie de France Musique, la danseuse de Mouv' et toutes ces émissions qui s'écoutent parler, tous les jours en studio, fenêtres fermées sur le monde ? Qui se bouge partout en France ? Vers les autres. Qui peut seulement tenter de se rendre dans les territoires ultra-marins, en Nouvelle-Calédonie ou à Mayotte ? Qui va au contact, en prise avec le réel plutôt qu'au travers de conversations téléphoniques "vu de Paris" ?
Alors du rêve on n'en parle même pas. The dream is over. Sorry pour l'angliche mais j'aime le constat amer de John Lennon. L'époque est folle, dure, aliénante, misérable et tragique. Pour autant n'est-ce pas à la radio de tracer quelques pistes d'espoir, de rendre compte de témoignages de réussites (un peu plus que 10' par jour), de créer sur place des rencontres avec ceux non encore cloués au sol par l'infobésité, de donner une place à la joie, au rêve et au partage ?
Il faut vraiment tout remettre à plat, changer le management, changer la tyrannie du podcast au détriment des programmes, changer les discours de communication superfétatoires, changer les vedettes qui tournent en boucle sur elles-mêmes. Changer même le très bon titre de l'émission "Marche ou rêve" par celui de…
À bon entendeur, salut !
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