Tiens justement, un même thème pour toute une semaine de documentaires avec des producteurs tournant. Ces "Jours de fête" sont à la fois des productions originales et des reddifusions. Il semble bien que depuis 2009 (les années 2006-2008 ont disparu des archives de France Culture) ces rediffusions participent au programme et indiquent en creux le manque de moyens de production et le choix de ne pas chercher de nouveaux talents. Ce qui pour ces "Jours de fête" (il manque le cinquième épisode) nous donnera l'occasion de réécouter "Le cri du cochon", le formidable documentaire de Françoise Séloron de 1998… L'ensemble du programme de cette semaine du 26 au 30 avril 2010 est éclectique. Pour autant chaque épisode pouvait fort bien se concevoir sans s'obliger à les faire entrer dans un thème. Je m'interroge encore : "C'est quoi cette volonté (absolue nécessité ?) de vouloir mettre les cinq premiers jours de la semaine sous la même bannière ?". D'une certaine façon cela n'a-t-il pas encore poussé le bouchon plus loin en imposant dans LSD, depuis 2016, un seul thème/un seul producteur ? Au risque d'y perdre en diversité.
Françoise Séloron |
Nous voilà donc à Douarnenez (Douarn' pour les intimes) avec le reporter Alexandre Heraud et Jean-Philippe Navarre à la réalisation. Dès les premières secondes d'écoute on sent le producteur prêt à participer à la fiesta, lire le carnaval, mieux lire encore "Les Gras". "Les Gras" institution douarneniste, à rebours des carnavals clinquants et friqués, à rebours d'une communication médiatique et plus encore à rebours du spectacle. Ici c'est le peuple qui se donne en spectacle pour lui-même ou plutôt qui, pendant cinq jours, va renverser les habitudes et sortir du cadre du quotidien mécanique. La meilleure analyse du "phénomène" appartient à Jean-Michel Le Boulanger, qui parle de "gens de peu" et donne envie de relire "Le carnaval de Romans" d'Emmanuel Le Roy-Ladurie et de l'écouter…
Pour son deuxième épisode nous sommes à Poligny dans le Jura pour écouter le documentaire d'Olivier Chaumelle, producteur et d'Yvon Croizier, réalisateur : "La percée du vin jaune". Ici, "Il y a l'âme du vigneron". Chaumelle "Le vin jaune est une curiosité remarquable et une délicieuse curiosité". Toutes les ritournelles autour du vin ne vont pas manquer d'illustrer ce documentaire "Le vin d'Arbois, plus on en boit, plus on va droit !". Ce jour-là on allait percer le vin jaune, cuvée 2003. Bernard Badoz "Le Jura est un petit vignoble, refermé sur lui-même". Et ajoute "Tu sais lorsque ton père avait un tonneau de vin jaune à mettre en bouteille, j'étais contente car on était riche toute l'année." (27 avril 2010)
"Le cri du cochon" par Françoise Séloron et Véronique Vila (19 novembre 1998).
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