"Tour à tour modèle de Maillol, Matisse et Bonnard, Dina Vierny fut entre autre galeriste, surréaliste, experte, mécène ou encore chanteuse, elle livre à David Artur sa dernière confession intime radiophonique." Vierny : "J'ai ramassé, enfant, des verres de couleur… Avec Eluard aux puces j'ai découvert un monde. J'y ai trouvé deux fourchettes et deux couteaux du début du XIIè siècle… Il faut acheter pour soi, pour jouir, pour être heureux. Le luxe du collectionneur c'est de se réfugier dans ses objets". Voilà quelques assertions qui vont convaincre les collectionneurs et ceux qui ne collectionnent pas encore, peut-être, de s'y mettre avec acharnement. Car c'est un peu la maladie du collectionneur l'acharnement, non ?
Dina Vierny en 1940 - Musée Maillol |
"J'ai collectionné les automates car ils sont d'une vérité épouvantable. Ça rend fou ! Vous les faites marcher et vous oubliez le monde". Arthur "Vous avez joué adulte avec les jouets que vous n'avez pas eu enfant ?" "J'ai jamais cessé d'être un enfant, sinon je n'aurai pas fait tout ce que j'ai fait". Dina Vierny c'est quelqu'un qui a la conviction que l'éternité lui appartient.
"Sa cuisine est le plus beau reflet de son imaginaire…" Au fur et à mesure de l'écoute de ce documentaire, on imagine la caverne d'Ali Baba - en multicouches - car tout ce qui entoure Dina semble faire partie d'une collection. C'est aussi une encyclopédie vivante tant elle relie les choses entre elles, les humains entre eux, les histoires entre elles. Elle ne se contente pas de collectionner, elle fait de chaque objet une histoire magnifique. Et du musée Maillol une très belle histoire.
"Tant qu'on a le désir on a la vie" dit-elle, une conclusion magnifique… à collectionner !
Un documentaire de David Artur (fils de José) et Philippe Rouy, le 4 décembre 2006.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire