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| ©Pullmann |
Le 14 juillet 1993 à Castellina in Chianti (Italie), Léo Ferré cassait sa "Celtique" (1) à défaut de casser sa pipe. Le jour de la Fêt' Nat' Léo faisait un dernier pied d'nez à l'ordre bien rangé des petits soldats qui défilent et à cet artifice permanent que la société portait en sautoir. Demain j'me f'rai mon récital Ferré. Avec le temps Léo est toujours là. Sur Fip souvent. Sur Fip presque seulement.
Ferré a joué avec la radio (2), les stations de radio. Et particulièrement ce qui allait devenir à la radio le matraquage musical et son corolaire le matraquage publicitaire. Perfide et joueur il arrive en 1965 à faire publier par Barclay - sa maison de disques - une chanson qui fustige l'appétit immodéré d'Eddie Barclay pour la variété et surtout sa promotion, dont l'éditeur de musique attend un retour (très) sonnant et (très) trébuchant.
"Monsieur Barclay m´a demandé :
Léo Ferré, j´veux un succès
Afin qu' je puisse promotionner
A Europe1 et chez Fontaine
Et chez Lourier et chez Dufresne
Et moi, pas con
J´ai répondu :
Voilà patron
Ce que j'ai pondu ! "
Ferré cite nommément Europe n°1 qu'il transforme en Europe 1/Europun qui sonne beaucoup mieux pour le rythme de sa chanson. Cette radio a "inventé" le matraquage musical via son directeur artistique Lucien Morisse (3). Il cite trois animateurs : Jean Fontaine (Inter), spécialiste de musique classique. Georges Lourier (Inter) spécialiste des "Réveils en fanfare" (4). Claude Dufresne (Europe n°1) qui avant d'intégrer Inter anime des émissions autour de la musique (Chansonnierama) et aussi de l'opérette dont il est le spécialiste et le créateur de livrets.
Philippe Lacorne, discophile a trouvé dans "Épique époque" ceci : "Tous ces transistors/Qui transitent ces piques/Sur Radio Andorre…" Et moi entendu cela : Et cette Europe Un/Et ce Luxembraque (5)/Qui t'enveloppe les uns/Pendant qu' les aut' claquent/C’est l'époque opaque !… Yeah ! Yeah ! Lucien Morisse/C’est un très grand artiste/Et ce Filipacchi/C’est un de mes amis/Salut les copains !
En 1965 la radio est le média absolu et Ferré par la satyre de ces chansons lui rend quand même un bel hommage. Salut Léo !
Extrait d'un "Discorama", Denise Glaser, ORTF…
(1) Marque de cigarettes françaises de tabac brun,
(2) À Radio Monte-Carlo où il s'exercera à faire le speaker, le bruiteur ou le pianiste,
(3) Morisse qui avant d'entrer à Europe n°1 était discothécaire (sic) à la discothèque de la RTF (Radio Télévision Française) qui deviendra en 1964 l'Ortf,
(4) Lourier l'animateur phare très populaire des années 60 qui stimule et accompagne le réveil des Français, véritable anchorman des matinales, 5 jours sur 7 et qui le samedi sillonne la France pour "Samedi chez vous" qui consacre et amplifie la ferveur populaire que tout à chacun peut avoir pour l'animateur,
(5) Radio-Luxembourg (RTL).
Philippe Lacorne, discophile a trouvé dans "Épique époque" ceci : "Tous ces transistors/Qui transitent ces piques/Sur Radio Andorre…" Et moi entendu cela : Et cette Europe Un/Et ce Luxembraque (5)/Qui t'enveloppe les uns/Pendant qu' les aut' claquent/C’est l'époque opaque !… Yeah ! Yeah ! Lucien Morisse/C’est un très grand artiste/Et ce Filipacchi/C’est un de mes amis/Salut les copains !
En 1965 la radio est le média absolu et Ferré par la satyre de ces chansons lui rend quand même un bel hommage. Salut Léo !
Extrait d'un "Discorama", Denise Glaser, ORTF…
(2) À Radio Monte-Carlo où il s'exercera à faire le speaker, le bruiteur ou le pianiste,
(3) Morisse qui avant d'entrer à Europe n°1 était discothécaire (sic) à la discothèque de la RTF (Radio Télévision Française) qui deviendra en 1964 l'Ortf,
(4) Lourier l'animateur phare très populaire des années 60 qui stimule et accompagne le réveil des Français, véritable anchorman des matinales, 5 jours sur 7 et qui le samedi sillonne la France pour "Samedi chez vous" qui consacre et amplifie la ferveur populaire que tout à chacun peut avoir pour l'animateur,
(5) Radio-Luxembourg (RTL).
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